Après le confinement, les abandons d’animaux grimpent en flèche
De nombreuses familles avaient décidé de prendre un animal de compagnie pendant le confinement. Aujourd'hui, le contrecoup est terrible pour les refuges.
Alors que le confinement nous obligeait à rester à la maison, la tentation a été très grande pour de nombreuses familles d’adopter un animal de compagnie. Peut-être par réelle envie d’adopter ou simplement pour « passer le temps », ce qui est sûr, c’est qu’au le retour à « la vie normale », nombreuses sont celles qui ont été confrontées à la difficulté de concilier la vie quotidienne et la prise en charge d’un animal de compagnie.
Conséquence directe, les abandons explosent depuis quelques semaines comme peut en témoigner l’association des Alfredes dans le Finistère.
Des adoptants qui n’assument plus
Ce sont nos confrères de Ouest-France qui ont recueilli les inquiétudes de la présidente de l’association Alfredes, dont l’objectif est de venir en aide aux animaux de compagnie dans le secteur de Brest (Finistère).
Lors des confinements successifs, qui ont obligé les familles à rester chez elles, le nombre d’adoption a fortement augmenté notamment chez les chiots. Entre télétravail et enfants toujours à la maison, ces familles avaient beaucoup de temps à consacrer à ces boules de poils. Le problème, c’est qu’une fois le rythme de la vie quotidienne revenu à la normale, nombreux sont celles et ceux qui ont été confrontés aux difficultés d’élever ses animaux au quotidien et les refuges voient depuis les abandons se multiplier.
Des chiots mal éduqués
Le phénomène aurait été accentué par cette période particulière du confinement, notamment chez les chiens. Les chiots adoptés pendant le confinement sont restés pour la plupart dans le cocon familial et ont été entourés toute la journée. De fait, lorsque leurs maîtres ont recommencé à travailler à l’extérieur, ces chiens ont très mal supporté la séparation à laquelle ils n’ont pas été habitués. En résultent des problèmes de comportements que certains propriétaires n’ont pas voulu assumer.
En plus de recevoir de nombreux chiens abandonnés, les refuges doivent donc faire avec des animaux dont il faut refaire une partie de l’éducation avant de les éduquer. Seul espoir, ces chiens sont en règle générale assez jeunes, ce qui devrait faciliter cette rééducation. Les chiens les plus jeunes trouvent également plus facilement de nouvelles familles.
Alors que ce lundi 4 octobre marque la journée mondiale des animaux, les associations tiennent à rappeler que l’abandon d’un animal est pénalement répréhensible et peut être considéré comme un acte de cruauté.