Après une fausse couche, un stress post-traumatique pour 4 femmes sur 10
Le stress post-traumatique après une fausse couche est fréquent, mais pour autant, il n'y a pas d'aide psychologique prévue.
Pendant le premier trimestre de grossesse, 15% à 20% de fausses couches interviennent. Fréquent, cet incident ne bénéficie pourtant pas d’un suivi psychologique. Et c’est regrettable, puisque 38% des femmes suivies par des chercheurs britanniques souffrent de stress post-traumatique.
113 femmes suivies après une fausse couche
Les chercheurs de l’Imperial College de Londres ont suivi 113 femmes après une fausse couche ou une grossesse extra-utérine. Et les symptômes évoqués par près de 40% de ces femmes ressemblent fort à un syndrome de stress post-traumatique : pensées intrusives, sentiment de détresse, flashbacks, cauchemars, ou encore comportements d’évitement.
Et c’est là que la bât blesse, comme le souligne le Dr Jessica Farren : “Nous possédons des outils pour repérer les dépressions post-partum, mais nous ne disposons de rien pour le traumatisme et la dépression qui suivi la perte d’un enfant”.
Des thérapies sont à l’essai
Trois mois après l’incident, 20% des femmes suivies avaient souffert d’anxiété modérée. Désormais, il convient de traiter tous ces symptômes. Si la thérapie cognitivo-comportementale a déjà fait ses preuves pour soigner ce syndrome de stress, le Pr Tom Bourne nuance : “Nous devons cependant étudier comment ce traitement peut être adapté aux femmes qui ont perdu leur enfant”.
Il y a urgence, car 1 femme sur 3 affirme que ce stress impacte leur vie professionnelle; et 4 sur 10, leurs relations personnelles.