Apprendre l’empathie à l’enfant lui permet d’avoir de meilleurs rapports avec sa mère à l’adolescence
Le fait d’apprendre l’empathie à un enfant permet d’améliorer la relation de ce dernier avec sa mère à l’adolescence.
Le fait d’aider les enfants à ressentir les émotions d’autres personnes aurait un impact positif sur ses rapports avec leur mère lors de l’adolescence, souligne une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Adolescent Research. Le fait d’aider son enfant à développer ses compétences d’empathie dès le plus jeune âgé réduirait ainsi les rapports conflictuels avec ses parents durant l’adolescence, période où « il y a souvent des conflits entre les jeunes et les parents », explique Meagan Patterson, professeur de psychologie à l’université du Kansas (États-Unis) et co-auteur de l’étude.
L’apprentissage de l’empathie durant l’enfance pour une adolescence moins conflictuelle
Afin d’arriver à ses résultats, les chercheurs sont venus recruter 108 mères et leurs enfants, âgés de 13 à 15 ans, résidant dans le nord-ouest de la Chine. Les duos ont suivi une formation axée sur l’empathie durant une période de 20 jours. Cette dernière s’est directement appuyée sur une intervention de Li Chen-Bouck, auteur des recherches et professeur d’éducation à l’université Baker, visant à aider les personnes à prendre en compte de point de vue des autres et à comprendre leur ressenti face à certaines situations.
Durant cette formation, les volontaires ont dû identifier les émotions des personnes sur une photo et celles d’un personnage dans une vidéo, mais aussi d’adopter le point de vue du personnage, d’assumer son rôle, et de ressentir le sentiment partagé par ce dernier dans la vidéo. Les auteurs de l’étude expliquent ainsi que « la qualité de la relation mère-enfant, le conflit mère-enfant, la satisfaction de vie et les compétences en matière d’empathie des participants ont été mesurés à trois reprises, et certains participants ont été interrogés sur la formation ».
Les résultats sont sans équivoques, les adolescents et les mères ont déclaré avoir ressenti des bénéfices significatifs au sujet de la relation mère-enfant, se sentant d’ailleurs plus heureux après la formation. Li Chen-Bouck précise cependant qu’ils « n’ont pas montré d’amélioration notable de leurs compétences en matière d’empathie. Nous pensons qu’il y a plusieurs raisons à cela. Il est possible que les compétences en matière d’empathie ne se développent pas dans le cadre de cette étude. Il se pourrait que, si nous faisions un suivi dans un an, nous en sachions plus sur les effets à long terme ».