Apnée du sommeil : un nouveau médicament découvert pour lutter contre ce syndrome
Une nouvelle étude vient d’ouvrir la voie à un nouveau traitement médicamenteux contre l’apnée du sommeil.
Sur le territoire français, deux millions de personnes souffrent d’apnée du sommeil. Pour rappel, ce syndrome se matérialise par des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration pendant le sommeil. Cela entraine notamment des micro-réveils incessants tout au long de la nuit, dont le patient n’est pas conscient. Bonne nouvelle, une nouvelle étude l’Université de Göteborg, relayée par Santé Magazine, vient d’ouvrir la voie sur un nouveau traitement médicamenteux de l’apnée du sommeil.
Un nouveau traitement contre l’apnée du sommeil
Dans les détails, les résultats de cette nouvelle étude montrent que par rapport à avant de recevoir le traitement, les pauses respiratoires ont diminué en moyenne de 20 par heure chez les patients recevant ce nouveau traitement.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 59 patients souffrant d’apnée du sommeil modérée ou sévère. Menée en double aveugle durant une période de 4 semaines, cette étude a réparti les patients au hasard en trois groupes : un recevant 200 mg de l’inhibiteur de CA, un autre recevant 400 mg, et un groupe placebo.
Le médicament testé repose sur l’inhibition de l’anhydrase carbonique (AC), une enzyme servant à maintenir un équilibre entre l’acide carbonique et le dioxyde de carbone dans l’organisme. Des traitements du glucose et de l’épilepsie utilisent déjà des médicaments disposant déjà de cette ensime.
Les résultats de cette nouvelle étude révèlent que le traitement a réduit le nombre de pauses respiratoires et a favorisé l’oxygénation durant la nuit. Cependant, certains patients ont présenté des effets secondes, comme des maux de tête et un essoufflement. Cela concerne principalement ceux ayant reçu la dose maximale.
Jan Hedner, professeur de médecine pulmonaire, conclut : « Parmi les patients qui ont reçu la dose la plus élevée du médicament, le nombre de pauses respiratoires a diminué d’environ 20 par heure. Pour un peu plus d’un tiers des patients de l’étude, il ne restait que la moitié de leurs pauses respiratoires, et chez un sur cinq, le nombre a chuté d’au moins 60 % ».