Antibiotiques : un chercheur marocain aurait trouvé comment les renforcer avec des huiles essentielles
Un chercheur marocain aurait trouvé le moyen de renforcer des antibiotiques devenus inefficaces en y insufflant des huiles essentielles. Des essais cliniques sont actuellement menés afin de vérifier la pertinence de cette découverte.
Il y a une dizaine de jours, des scientifiques révélaient avoir découvert un antibiotique dont l’efficacité d’action se constatait uniquement à l’encontre des bactéries résistantes aux anti-microbiens connus. Ces bactéries posent ainsi problème de par leur imperméabilité grandissante aux antibiotiques.
Une autre parade pourrait cependant avoir été trouvée. L’Observatoire européen des brevets a récemment décerné à Adnane Remmal, professeur marocain de biologie, le prix public de l’inventeur 2017. Sa découverte : le recours aux huiles essentielles pour renforcer les antibiotiques rendus inefficaces.
Des huiles essentielles pour renforcer les antibiotiques
Le parcours de ce chercheur nous est narré par Pourquoi Docteur ?. Adnane Remmal débute sa carrière à Paris et fait de l’hypertension artérielle sa spécialité. Il se voit offrir de poursuivre ses recherches en France, mais le chercheur préfère continuer d’exercer au Maroc, où l’hypertension artérielle apparaît pourtant moins considérée.
Dans des circonstances qui tiennent apparemment du hasard, Adnane Remmal entre en contact avec des chirurgiens qui lui indiquent arriver à opérer leurs patients sans toutefois garantir leur survie. Des malades qui succombent ainsi à des infections nosocomiales contre lesquelles ces médecins sont impuissants.
Des essais cliniques menés pour confirmer la découverte
Le professeur choisit alors de délaisser l’hypertension artérielle et de concentrer ses efforts sur la biologie, et en particulier les huiles essentielles : “Un antibiotique fonctionne comme une clé qui ouvre une serrure. Si la bactérie mute, la serrure a changé, la clé ne sert plus à rien”. Les huiles essentielles, utilisées sur ces antibiotiques, permettraient de pulvériser la porte quelle que soit la forme de la serrure.
Des essais cliniques sont actuellement conduits pour confirmer cette découverte intervenue après dix ans de recherche. Et si les résultats obtenus s’avèrent concluants, il pourra alors être question de développer un médicament à la commercialisation déjà prévue pour 2018. Adnane Remmal n’a d’ailleurs pas cédé son brevet à l’industrie pharmaceutique et le médicament devrait par conséquent rester marocain.