Chaque année dans le monde, plus de 2,5 millions de bébés mort-nés
Plusieurs études, menées dans une quarantaine de pays, établissent que dans le monde et chaque année, on dénombre 2,6 millions d'enfants qui naissent sans vie. Or il est possible de faire diminuer ce nombre.
Certes, sur une période de 15 ans (2000-2015), le nombre d’enfants morts-nés dans le monde a diminué de 2%. Pour autant, d’après une série d’études dont les résultats sont publiés dans la revue The Lancet, ils sont encore 2,6 millions dans ce cas chaque année, soit 7.200 quotidiennement.
Pour rappel, un enfant est dit mort-né lorsque l’événement survient après 28 semaines de gestation.
“Un chiffre vraiment terrifiant”
Un peu moins de la moitié de ces naissances sans vie surviennent lors de l’accouchement. Richard Horton, rédacteur en chef de la revue scientifique, évoque “un chiffre terrifiant”. Et il regrette sans ambages : “L’idée qu’un enfant, vivant au début du travail, meure au cours des heures suivantes pour des raisons complètement évitables devrait être considérée comme un scandale sanitaire. Pour l’heure, il n’en est rien”.
Autre statistique effrayante, quoique malheureusement : 98% de cette mortalité se présente dans les pays à faibles ou moyens revenus. Le grand écart est assuré par l’Islande (1 cas sur 1.000 naissances) et le Pakistan (43,1 cas sur 1.000 naissances). “Les pays d’Afrique subsaharienne ont le taux le plus élevé de mort-nés et ce sont eux qui enregistrent la diminution la plus lente, en particulier, dans les pays en conflit ou en état d’urgence”, indique le professeur Joy Lawn.
Les moyens d’enrayer le phénomène
Parmi les causes de ce fléau, citons bien sûr les anomalies congénitales, qui interviennent dans 7,4% des cas. Mais concernant les maladies de la mère, comme le paludisme et la syphilis, celles-ci peuvent faire l’objet de traitements. Plus délicate, la gestion des morts liées aux conditions de vie, comme le tabac, l’obésité. Autre chiffre : 1,3 de ces 2,6 millions de décès interviennent au cours de l’accouchement.
Enfin, l’éducation, la pauvreté et un meilleur accès aux soins avec suivi avant l’accouchement pourraient, s’ils étaient améliorés, de faire chuter cette mortalité.