Annecy : il prétendait à sa femme et ses enfants être un espion de la DGSE
Pendant des années, un homme de 45 ans a fait croire à sa femme et à leurs trois enfants qu'il était un espion de la DGSE. Pour lui, il s'agissait d'une couverture qui lui permettait d'aller retrouver sa maîtresse. Son jugement sera rendu le 5 octobre prochain à Annecy.
Le 5 octobre prochain, un homme de 45 ans originaire d’Annecy sera fixé sur sort après avoir été jugé pour “faux en écriture publique et privée”, “usage de faux”, “escroquerie” et “bigamie”. Pendant des années, cet homme a ainsi fait croire à son épouse et à leurs trois enfants qu’il était un espion de la DGSE.
En 2011, alors marié, ce quadragénaire rencontre une autre femme sur la toile. Tous deux finissent pas se marier et s’installer ensemble deux ans plus tard. Pour cette épouse, il apparaît clair que son homme était divorcé, alors que pas du tout. Pour mener à bien son subterfuge, et notamment pouvoir emprunter, ce faux espion fournissait de faux bulletins de salaire et un certificat de divorce lui aussi inventé. Sa prétendue activité professionnelle lui permettait d’expliquer ses absences et de jongler avec ses deux femmes.
Le faux espion de la DGSE reconnaît avoir fait preuve de “stupidité” et d'”inconscience”
C’est en 2015, en se rendant à la Caisse d’allocations familiales, que la mère des enfants de cet homme découvre qu’elle est divorcée. Son mari, qui était donc aussi devenu celui d’une autre, a depuis été amené à s’expliquer devant la justice. Cet informaticien de profession a comparu vendredi devant le tribunal correctionnel d’Annecy.
Auprès de RTL, le prévenu a reconnu ses torts : “C’est de la stupidité, et de l’inconscience je pense, de ne pas avoir réfléchi aux conséquences et d’être dans une spirale infernale”. Au sujet de sa seconde épouse, il avoue que “c’est un désastre personnel pour elle, et irréparable”.
18 mois ferme requis
Le procureur a requis trois ans de prison à l’encontre du quadragénaire, dont 18 mois avec sursis. Cité par La Dépêche du Midi, l’avocat du prévenu Me Abitbol a tenté d’éclaircir le portrait déjà bien noirci de son client : “Il ne nie aucun des mensonges qui lui sont reprochés et assume, totalement, l’accusation de bigamie. Par contre, il paie bien les pensions alimentaires et a remboursé tous les crédits qu’il a engagés y compris ceux contractés sous un faux nom. Jamais il n’a laissé son épouse et ses enfants dans le besoin. Il n’a d’ailleurs pas été placé sous contrôle judiciaire.”
Le jugement sera rendu le vendredi 5 octobre prochain.
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