Angers : une femme rendue aveugle après une opération de l’estomac
Une retraitée de 63 ans espère pouvoir obtenir réparation auprès de la justice après être ressortie aveugle, en 2006, d'une opération de l'estomac.
Les faits remontent effectivement au 2 février 2006, date à laquelle Reine C., retraitée de 63 ans, est opérée à la Clinique de l’Anjou (Site de l’Espérance, Angers) pour des douleurs à l’estomac. Il lui est rapidement diagnostiquée une occlusion intestinale.
La sexagénaire devra cependant attendre plusieurs heures avant d’être opérée et des complications surviendront après l’intervention, lesquelles conduiront à un arrêt cardiaque. Les nerfs optiques de la patiente vont alors cesser d’être irrigués, et ce durant de longues heures. Un manque qui aura pour conséquence de provoquer la cécité irréversible de Reine, comme nous l’indique BFMTV.
Aveugle après une opération de l’estomac, une retraitée demande réparation
Après avoir passé quarante-huit heures à la clinique, la sexagénaire sera transférée au CHU d’Angers. Elle passera six semaines dans le coma, et sa fille de revenir sur cet épisode douloureux de sa vie et celle de sa mère : “Au bout d’un mois on a diagnostiqué qu’elle était aveugle. Notre vie a basculé.” Et après quasiment une décennie de procédure judiciaire pendant laquelle Reine et son époux ont eu à composer avec des états dépressifs, la famille entend bien obtenir prochainement justice.
La clinique accusée de “négligences fautives”
Leur avocat se base sur deux rapports d’experts pour attribuer une responsabilité certaine au personnel de la clinique. L’expertise la plus récente parle en effet de “négligences fautives” de l’établissement, incluant un “retard au traitement chirurgical”, une “réanimation non-conforme“, une “décision inappropriée” de même qu’une “prise en charge inadaptée”.
L’avocat ajoute : “Lorsqu’on commet une erreur il faut l’assumer, et là, en l’espèce, personne ne l’assume. C’est une succession d’erreurs, que ce soit de la part de l’anesthésiste ou du chirurgien, qui ont contribué au désastre”. La retraitée est attendue en ce mardi devant le tribunal de grande instance d’Angers pour que sa demande de réparation soit examinée. Son avocat demande pas moins de 2 millions d’euros d’indemnisation.