Angers : une ex-assistante maternelle condamnée à 4 mois de sursis pour “privations de soins”
Lundi, le tribunal correctionnel d'Angers a condamné une ancienne assistante maternelle à quatre mois de prison avec sursis pour "privations de soins". Devant la justice, cette femme de 34 ans a présenté ses excuses pour les "négligences" de son fait.
Lundi, le tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire) a condamné une ancienne assistante maternelle de 34 ans à quatre mois de prison avec sursis. La prévenue a ainsi été déclarée coupable de “privations de soins” sur de très jeunes enfants dont elle avait la garde. Les faits, rapportés par Le Courrier de l’Ouest, semblent remonter à l’année dernière. C’est en effet en mars 2018 que des parents avaient émis des inquiétudes en voyant leurs bébés leur être remis avec des plaies, des bosses, voire même un col du fémur cassé pour l’un d’eux.
Leurs enfants leur reviennent avec des blessures, ils déposent plainte
À chaque fois que les parents la questionnaient sur le pourquoi de ces blessures, l’assistante maternelle en charge de ces enfants donnait des réponses telles que “Il est tombé de son transat”, “J’ai oublié de l’attacher” ou encore “C’est un autre qui lui est tombé dessus”. Après que ces parents ont décidé d’aller porter plainte à la gendarmerie, l’assistante maternelle a perdu son accréditation. Lundi, la prévenue est apparue particulièrement marquée par cette affaire, expliquant entre deux sanglots qu’elle regrettait ce qu’elle avait fait et qu’elle ne garderait plus d’enfants de sa vie.
L’ex-assistante maternelle présente ses excuses
Me Manila Chanthalangsy, avocate de l’ex-assistance maternelle, a plaidé la relaxe en pointant ainsi du doigt la responsabilité de certains parents. En face, Me Mathilde Livenais a au contraire accablé l’accusée : “Les parents vous ont confié ce qu’ils ont de plus chers, de plus précieux. Qu’une assistante maternelle fasse preuve d’inattention, c’est juste pas possible”. Outre sa peine de sursis, la trentenaire a écopé d’une interdiction d’exercer son ancienne activité professionnelle pendant cinq ans, conformément à ce qu’avait requis le parquet. La femme a enfin présenté ses excuses pour les “négligences [qu’elle a ] pu avoir auprès des enfants”.