Angers : un quadragénaire décède dans sa voiture après avoir attendu aux urgences du CHU
Samedi soir, un homme de 49 ans est décédé dans sa voiture après avoir quitté les urgences du CHU d'Angers. Le personnel présent n'était semble-t-il pas suffisamment en nombre pour assurer la prise en charge de ce patient.
Un drame aux contours encore incertains s’est produit samedi soir devant les urgences du CHU d’Angers (Maine-et-Loire). Il était aux alentours de 18h30 quand un homme de 49 ans s’est présenté à l’accueil avec un membre de sa famille pour des douleurs au cœur.
Un agent administratif s’est alors occupé de son admission, rapporte 20 Minutes, avant de signaler la présence de ce patient à une infirmière. Mais, indique le syndicat SUD, “celle-ci était seule et débordée. Elle avait déjà à gérer un patient en urgence relative”.
Il décède devant la clinique : “personne ne sait si cette personne aurait pu être sauvée”
On s’est alors affairé pour trouver un membre du personnel à même de prendre en charge le patient, alors que ce dernier était toujours souffrant. “La personne qui l’accompagnait, paniquée, a décidé de repartir et de se rendre à la clinique privée d’Angers, à une vingtaine de minutes de là”, poursuit le syndicat.
Le quadragénaire aurait perdu la vie dans sa voiture en arrivant sur le parking de cette clinique. Pour Christian Lemaire, co-secrétaire de SUD-Santé 49, “c’est terrible. Nos collègues sont bousculés par la nouvelle. Personne ne sait si cette personne aurait pu être sauvée ou pas. Mais le temps passé à faire le trajet jusqu’à la clinique aurait dû être utilisé pour recevoir des soins au CHU. C’est la mission principale de l’hôpital.”
Une seule infirmière en poste ce soir-là
“Normalement, il y a deux infirmières et une aide-soignante pour faire le tri des patients se présentant aux urgences. Ce jour-là, en raison d’absences non remplacées, il n’y avait qu’une infirmière en poste jusqu’à 21h20. Ce n’est pas normal”, déplore le co-secrétaire. Un droit d’alerte a été déclenché par l’intersyndicale du CHU d’Angers auprès du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
La direction du CHU entendait s’exprimer sur ce cas dramatique mardi dans le cadre d’une conférence de presse.