Amazon Video Direct, ou comment concurrencer YouTube
Amazon souhaite-t-il marcher sur les plat-bandes de YouTube ? Sans doute, car il vient de lancer Amazon Video Direct, sa plateforme de streaming video.
“Un nouveau programme en libre-service permettant aux créateurs et à ceux ayant des histoires à raconter de rendre leurs contenus vidéo disponibles pour les clients d’Amazon”. Voici comment le géant de la distribution en ligne présente Amazon Video Direct. Avec ce nouvel outil de diffusion de vidéos, il espère sans doute devenir un concurrent plus que sérieux à YouTube, et donc à Google qui en est le propriétaire.
Amazon Video Direct indisponible en France, du moins au départ
A ce jour, seuls 5 pays sont concernés par ce lancement, qui tombe peu après la volonté affichée par Amazon d’“augmenter significativement” ses investissements dans la vidéo en ligne : Allemagne, Autriche, Etats-Unis, Japon, et Royaume-Uni.
De fait, le service permettra aux auteurs de contenu d’être payés par la publicité. La rémunération sera de 0,15 dollar par heure de visionnage depuis les États-Unis, et 0,06 dollar depuis l’étranger. Le plafond annuel est quant à lui situé fixé à 500.000 heures par titre, soit un gain potentiel maximum de 75.000 dollars pour une vidéo sur une année. Et ce n’est pas tout, chaque mois les auteurs des 100 vidéos les plus vues se partageront une enveloppe d’1 million de dollars. Des critères comme la note attribuée, la durée de visionnage ou le nombre de visionnages seront pris en compte.
Une rude concurrence pour YouTube et Google ?
L’Express cite des analystes de Cantor Fitzgerald, une banque d’investissements américaine, qui évoquent la concurrence faite au premier de ces services en termes d’audience : “Même si YouTube a plus de dix ans d’avance dans les contenus générés par les utilisateurs, et plusieurs années d’avance sur la monétisation, l’entrée d’Amazon dans la vidéo financée par la publicité pourrait écorner à la marge la croissance du temps passé et de l’engagement sur YouTube”. Voilà Google prévenu, si toutefois cela était utile.
Quoi qu’il en soit, Amazon a annoncé la signature de partenariats avec de grands noms comme Mattel, le quotidien britannique The Guardian ou encore Mashable.