Alstom : General Electric et Siemens en négociations
L'avenir de la branche Energie du groupe français Alstom se joue en ce moment. Siemens et General Electric sont sur les rangs.
Alstom, principalement connu pour sa production de rames de TGV, est en difficultés. Le groupe français emploie quelque 90.000 personnes dans le monde, dont 18.000 en France.
Sa branche Energie, qui regroupe des activités liées à l’éolien et la fabrication de turbines pour centrales électriques, est dans le viseur de deux grands groupes industriels. L’un allemand, Siemens, l’autre américain, General Electric.
Pour sa part, Siemens propose le rachat de cette branche (70% du chiffre d’affaires d’Alstom) contre une somme en liquide et la moitié de sa branche transports. Naîtrait alors un « Airbus franco-allemand de l’énergie » que certaines sources jugent peu probable, car elle sacrifierait de nombreux emplois.
Pour General Electric, c’est un rachat pur qui se profilerait également, mais Arnaud Montebourg aimerait éviter cette solution qui équivaudrait au démantèlement de ce fleuron de l’industrie française.
Avenir d’Alstom : G.E et Siemens en négociations avec le gouvernement
Pour autant, la France ne semble pas prête à brader Alstom aussi rapidement. Arnaud Montebourg a demandé celle-ci d’examiner attentivement l’ensemble des offres. En lui rappelant qu’elle « vit notamment de la commande publique et du soutien de l’Etat à l’exportation ». Depuis 9h30 ce matin, François Hollande reçoit Jeffrey Immelt, patron de General Electric. Dans la journée, Siemens sera également reçu.
Du côté d’Alstom, on se laisse jusqu’à mercredi matin pour « approfondir la réflexion ». Dans l’attente, la cotation du titre en Bourse est suspendue. Arnaud Montebourg a prévenu : « Compte tenu des enjeux stratégiques pour l’industrie et l’économie française, le gouvernement n’acceptera pas qu’une décision soit prise, quelle qu’elle soit, dans la précipitation et sans l’instruction conjointe avec les intérêts de la nation des choix alternatifs ».