Alsace : Une citation attribuée à Mussolini dans la décoration estivale d’un village
La commune de Dannemarie avait déjà été au cœur d’une polémique après la mise en place de silhouettes féminines jugées sexistes.
Depuis quelques jours, les habitants de la petite commune de Dannemarie (Haut-Rhin) voient fleurir la traditionnelle décoration estivale du village. Cette année, la municipalité a fait le choix d’installer des panneaux reprenant des citations et des proverbes plus ou moins connus.
Parmi les pancartes placées devant la mairie, une en particulier a provoqué l’émoi de certains administrés, car elle reprend une maxime utilisée par le leader fasciste Benito Mussolini.
Proféré à plusieurs reprises
Ce sont nos confrères des Dernières Nouvelles d’Alsace qui relaient cette nouvelle polémique qui touche la petite commune haut-rhinoise. La maxime « Mieux vaut vivre un jour comme un lion, que cent ans comme un mouton » est en effet connue pour avoir été prononcé dans plusieurs discours par le dictateur italien, notamment lors de la « marche sur Rome » fin octobre 1922 et lorsque l’Italie est entrée en guerre du pays aux côtés de l’Allemagne en 1940.
C’est un habitant de Dannemarie d’origine italienne qui a repéré ces mots et qui a tenu à alerter la presse locale. Une communauté italienne par ailleurs très présente dans la région, en grande partie à cause du fascisme qui s’installait dans leur pays dans les années 20.
Décoration estivale à Dannemarie : un proverbe utilisé plusieurs fois par Mussolini suscite l'émoi #DNAinfos https://t.co/HhnHIwlq9m
— DNA (@dnatweets) June 4, 2018
Le maire tombe des nues
Alerté et contacté par nos confrères Paul Mumbach, maire de Dannemarie, s’est défendu en précisant qu’il n’était pas au courant que cette phrase était attribuée au leader fasciste et surtout, qu’elle avait été depuis prononcée par de nombreuses personnalités et notamment Donald Trump, qui avait suscité la polémique pour les mêmes raisons.
Pour l’élu, il s’agit d’un nouveau procès injustifié contre la municipalité qui avait déjà dû se défendre l’an dernier suite à la mise en place de silhouettes féminines jugées sexistes. Le maire a également fait savoir que la pancarte resterait en place jusqu’à nouvel ordre.