Allocations familiales : Vers une suppression pour les ménages les plus riches ?
Plusieurs députés de différentes familles politiques seraient favorables à la suppression des allocations familiales pour les ménages les plus aisés.
Allons-nous vers la fin de l’universalité des allocations familiales ? C’est en tout cas ce que souhaitent plusieurs parlementaires, emmenés par le député de La République en Marche Olivier Véran, qui estime que les ménages les plus aisés n’ont pas de raison de recevoir ce type d’aide.
Une volonté dans plusieurs groupes
C’est dans les colonnes de nos confrères de Figaro qu’Olivier Véran a évoqué une situation qui lui semble aujourd’hui anormale. À la mise en place de la Sécurité Sociale en 1948, ces allocations étaient distribuées à tous les ménages sans distinction de revenus. Il faudra attendre 2014 pour que le gouvernement décide de diviser par deux le montant des allocations familiales pour les couples gagnant plus de 6000 euros par mois (et par 4 pour les revenus supérieurs à 8000 euros).
Le montant des allocations familiales reversées à ces familles aux revenus confortables (60 euros mensuels maximum) peut alors sembler «dérisoire » par rapport à leur budget. Pour le député, également rapporteur général de la commission des affaires sociales, cette somme pourrait être plus utile « pour aider des couples à bas revenus, des familles monoparentales”.
De grosses économies
La mesure pourrait s’intégrer au projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté par le gouvernement pour 2018. En supprimant les allocations familiales aux ménages les plus aisés, le gouvernement pourrait ainsi espérer économiser environ 450 millions d’euros par an.
Avec la modulation décidée pendant le quinquennat de François Hollande, l’économie avec été de 400 millions d’euros par an. Au total, 455.000 familles avaient été concernées, soit 9.5% des bénéficiaires des allocations familiales.