Allier : 18 mois avec sursis pour avoir mortellement renversé une octogénaire et pris la fuite
Mercredi, le tribunal correctionnel de Moulins, dans l'Allier, a condamné une femme de 34 ans à dix-huit mois de prison avec sursis pour avoir, en janvier dernier, mortellement renversé une octogénaire et pris la fuite.
Mercredi, une femme de 34 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Moulins, dans l’Allier, pour “homicide involontaire” et “délit de fuite”. Elle était ainsi accusé d’avoir, le 10 janvier dernier, percuté une octogénaire et pris la fuite. La victime s’était éteinte le lendemain des suites de ses blessures, rappelle La Montagne. La prévenue a reconnu avoir menti à deux reprises : une première fois lors de sa garde à vue, une seconde durant sa deuxième audition et après un passage en psychiatrie.
Après avoir reversé une octogénaire, elle aurait tenté de tromper la police
“Cette dame est morte toute seule dans des conditions horribles, il n’y a pas de famille qui la représente aujourd’hui au tribunal. Vous devez au moins la vérité au tribunal”, a demandé la présidente du tribunal à l’accusée. Si cette dernière a répondu avoir être prise de panique, la présidente lui a rétorqué que “dans la panique, vous partez, mais vous faites bien plus que ça ! Vous essayez d’orienter les policiers sur une autre piste”. Et de poursuivre : “Vous êtes dans la panique, mais vous parvenez à faire réparer votre pare-brise, à appeler votre employeur pour lui indiquer que votre voiture a subi des dégradations […]. Et des gens sur place vous ont entendue vous plaindre de l’état de votre pare-brise […]. Pourtant, vous êtes sensibilisée aux personnes âgées par votre métier”.
La défense n’excluait pas un malaise ou une chute
L’avocate de la défense a souligné une contradiction entre plusieurs témoignages et la réalité, notamment en ce qui concerne la couleur de la voiture de la prévenue. “On ne peut pas exclure un malaise de l’octogénaire”, a-t-elle aussi déclaré. “Il y a une trace sur le pare-brise mais pas sur la calanque ou la carrosserie. On ne peut donc pas exclure une chute”. Alors que le parquet avait requis deux ans de prison avec sursis et l’interdiction de repasser le permis de conduire pendant deux ans, le tribunal a condamné l’accusée à dix-huit mois avec sursis avec défense de repasser le permis pendant six mois.
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