Allergie aux acariens : causes, symptômes et traitements
Nez qui coule, toux, maux de gorge : le réveil est houleux ? Peut-être faites-vous partie des quelque 70% de personnes souffrant d’allergie aux acariens. Quels en sont les causes et les symptômes et, surtout, quelles sont les solutions possibles ? On fait le point.
L’allergie aux acariens : de quoi parle-t-on exactement ?
Une importante part de la population est sujette à des allergies plus ou moins prononcées aux acariens. Pendant longtemps, on a parlé d’allergie « à la poussière domestique ». C’est dans les années 1960 que l’on identifie les véritables responsables : les acariens.
Ces minuscules arachnides, lointains cousins de l’araignée, se développent dans les lieux chauds et humides. On les trouve quasiment dans tous les intérieurs, même lorsqu’ils sont parfaitement entretenus. Et s’ils investissent volontiers les tapis, ils ont une prédilection particulière pour les fauteuils et canapés et, surtout, pour le matelas.
Les acariens vivent peu de temps – 50 à 100 jours. En revanche, ils se reproduisent extrêmement vite, une femelle pouvant pondre une soixantaine d’œufs. Les allergènes (autrement dit, les substances qui provoquent les réactions allergiques) se trouvent principalement dans leur déjection et dans leur carapace.
Quels sont les symptômes de l’allergie aux acariens ?
L’allergie aux acariens se manifeste principalement par des irritations du nez, de la gorge et des yeux. Sa gravité varie radicalement d’une personne à l’autre. Ainsi, si certains individus se réveillent avec la voix enrouée et le nez bouché, les conséquences peuvent être lourdes chez les personnes souffrant d’asthme. L’allergie aux acariens peut alors entrainer des crises allant de la toux sèche à l’étouffement.
Il est à noter que les acariens apprécient des conditions spécifiques :
- Une température comprise entre 20 et 30 °C ;
- Un taux d’humidité de 65 à 80%.
Ainsi, il est courant qu’ils fassent leur apparition lorsque vous rallumez le chauffage.
Comment prévenir l’allergie aux acariens ?
Quoique les acariens puissent se développer dans toute la maison, la chambre à coucher constitue la pièce à traiter en priorité. Il est donc indispensable d’apporter un soin particulier à la pièce. Le point clé, c’est bien évidemment la literie. Durant la nuit, la température corporelle fluctue, c’est la raison pour laquelle nous transpirons en dormant. Il est donc capital de disposer d’une literie assurant une bonne circulation de l’air et, par conséquent, une parfaite élimination de l’humidité. L’idéal est d’adopter le matelas en latex et le sommier en lattes. Les spécialistes de la literie type Hypnia proposent en complément des équipements permettant de conserver un environnement de sommeil plus sain : couette et oreiller antiacariens, notamment.
- Conserver une température inférieure à 20°C – d’autant que vous dormiez mieux dans ces conditions ;
- Privilégiez un linge de lit qui passe en machine à haute température, ce qui élimine plus efficacement les œufs d’acariens qu’un traitement ;
- Aérez la chambre 15 à 30 minutes par jour, y compris en hiver ;
- Passez régulièrement l’aspirateur dans la chambre, ainsi que sur le matelas.
Allergie aux acariens : quel traitement ?
En cas d’allergie aux acariens, consultez en premier lieu votre médecin traitant ou un allergologue. Les antihistaminiques constituent le traitement le plus courant. Toutefois, dans les cas les plus extrêmes, la désensibilisation peut être envisagée. Cela consiste en une injection sous-cutanée de doses d’allergène de façon hebdomadaire, suivie par des doses dites d’entretien, injectées tous les mois durant 3 à 5 ans.