Allemagne : Merkel appelée à la démission par un mouvement islamophobe
À l'occasion de son rassemblement hebdomadaire, le mouvement islamophobe Pegida a notamment réclamé la démission de la chancelière allemande Angela Merkel.
Lundi soir, à l’occasion de son rassemblement hebdomadaire, le mouvement islamophobe Pegida (Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) a réuni entre 7.500 et 9.000 manifestants à Dresde (ville de l’est de l’Allemagne). Et la chancelière allemande Angela Merkel d’y avoir essuyé moult attaques, avec comme cerise sur le gâteau un appel à sa démission.
Tatjana Festerling, candidate de Pegida, a déclaré à la foule présente que « Merkel a fait de l’Allemagne un gigantesque camp dans la jungle », en qualifiant la chancelière de « bonne femme irresponsable qui bavasse » et aussi de « femme la plus dangereuse d’Europe », comme nous le rapportent nos confrères du Parisien.
Merkel, « femme la plus dangereuse d’Europe », appelée à démissionner par Pegida
Il est à noter que Tatjana Festerling n’avait pas pris part aux rassemblements précédents, avec une manifestation de lundi ayant réalisé des chiffres finalement semblables à ceux des deux semaines passées. Et en prenant connaissance du témoignage d’un participant de ce dernier rassemblement en date, on comprend mieux l’origine de cette mobilisation : « Madame Merkel doit absolument partir, car elle déshonore son mandat. Elle en laisse rentrer [ndlr : des réfugiés] toujours plus, elle fait crever le peuple. » En ajoutant désirer que l’Allemagne « reste un pays chrétien ».
Des demandeurs d’asile qui viendraient « tous de pays sûrs »
De son côté, Tatjana Festerling a affirmé que les demandeurs d’asile « venaient tous de pays sûrs, d’autres États de l’Union européenne ou de l’espace Schengen« , alors que jusqu’ici, certains membres de Pegida prenaient soin de distinguer les réfugiés de guerre des migrants économiques. Le rassemblement de lundi soir a également donné lieu à l’érection de deux potences installées à titre symbolique, et réservées à la chancelière Angela Merkel et au vice-chancelier Siegmar Gabriel. Rappelons enfin qu’en début de mois, le leader du mouvement Lutz Bachmann a été inculpé pour incitation à la haine raciale par le parquet de Dresde.