Allemagne : la crise politique ébranle la coalition Scholz, des élections anticipées en vue ?
Mercredi soir, le 6 novembre, la coalition au pouvoir en Allemagne a implosé suite à la destitution du ministre des Finances, membre du Parti libéral, par le chancelier Olaf Scholz. Quelle sera la prochaine étape pour la politique allemande ?
Tl;dr
Le gouvernement allemand en crise
Mercredi 6 novembre, un coup de tonnerre a ébranlé la politique allemande. Le chancelier Olaf Scholz a limogé le ministre des Finances, membre du Parti libéral, mettant fin à la coalition au pouvoir et plongeant ainsi l’Allemagne dans une ère d’incertitude.
Une économie en péril
La première économie européenne se retrouve dans une situation délicate. Le pays, déjà aux prises avec une grave crise industrielle, s’inquiète des répercussions de l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Les risques de nouvelles guerres commerciales se profilent à l’horizon.
Scholz, en dépit du climat tendu, s’efforcera de rassurer ses partenaires européens lors d’une réunion de la Communauté politique européenne (CPE) à Budapest. Cette réunion sera suivie d’une rencontre informelle des dirigeants des Vingt-Sept, déjà ébranlés par la victoire de Trump.
Divergences et conflits internes
Le limogeage du ministre des Finances, Christian Lindner, a été le catalyseur de l’éclatement de la coalition gouvernementale. Cette coalition hétéroclite unissait sociaux-démocrates, écologistes et libéraux du FDP. Les profondes divergences sur la politique budgétaire et économique entre les deux camps ont été fatales.
« Nous avons besoin d’un gouvernement capable d’agir et qui ait la force de prendre les décisions nécessaires pour notre pays, » a plaidé le chancelier social-démocrate. Scholz espère diriger un gouvernement minoritaire pendant quelques mois, tout en cherchant des majorités ad hoc pour faire adopter des textes de loi jugés prioritaires.
Cap vers des élections anticipées
Face à cette crise, Scholz a annoncé son intention de se soumettre à un vote de confiance mi-janvier, qu’il risque de perdre. Dans ce cas, des élections anticipées pourraient être organisées « au plus tard fin mars ».
Les répercussions de cette crise politique ne sont pas seulement nationales. Selon la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, « ce n’est pas un bon jour pour l’Allemagne, ni pour l’Europe ».