Allemagne : Un deuxième soldat suspecté de préparer un attentat arrêté
Un second policier allemand vient d’être arrêté dans le cadre de l’enquête sur le réseau de terroristes liés à l’extrême-droite qui projetait des attaques visant à jeter le discrédit sur les immigrés.
Il y a quelques jours, nous vous dévoilions l’arrestation d’un soldat allemand qui s’était créé une fausse identité dans le but de commettre des attentats pour jeter le discrédit sur les réfugiés.
Dans le cadre de cette affaire de terrorisme présumé, la justice allemande vient d’annoncer l’arrestation d’un 2e militaire de la Bundeswehr.
2 militaires suspectés de terrorisme
Selon les informations de l’AFP, relayées par nos confrères du Monde, ce sont donc désormais 3 suspects qui ont été interpellés dans le cadre de cette enquête.
En plus du lieutenant de 28 ans de la Bundeswehr et de l’étudiant de 24 ans arrêtés le 26 avril dernier, c’est donc un militaire allemand de 27 ans qui est accusé d’avoir préparé « un attentat grave » aux côtés des deux autres suspects.
Liés à l’extrême droite
Selon les informations dévoilées par le parquet allemand, les 3 hommes, apparemment liés à l’extrême droite allemande, avaient pour cible des personnalités qu’ils jugeaient responsables de « l’échec en matière de politique d’immigration » ou « engagées en faveur de l’accueil des réfugiés ». L’ex-président allemand Joachim Gauck et l’actuel ministre de la Justice, Heiko Maas, faisaient partie des cibles.
Les motivations des 3 hommes étaient également de « jeter le discrédit sur les demandeurs d’asile en Allemagne ». C’est pour cela que l’un d’entre eux avait tout fait pour se créer une fausse identité, celle d’un réfugié syrien. Ce dernier avait réussi à se faire enregistrer en tant que réfugié auprès des autorités.
Le débat est vif de l’autre côté du Rhin pour déterminer comment cet homme a bien pu effectuer toutes ces démarches auprès de l’administration allemande alors qu’il ne parlait pas un mot d’arabe.
Visée par la polémique, la ministre de la Défense, Ursula Von der Leyen a commandé une opération de fouille au sein de toutes les casernes de l’armée allemande pour saisir les objets rappelant le nazisme que pourraient stocker les militaires.