Alimentation : Un adulte sur deux se croyant allergique ne l’est pas en réalité

L'étude américaine à l'origine de ce résultat s'est basée sur 40.000 adultes.

L’étude relayée par le Journal of the American Medical Association le 4 janvier dernier conclut que près de la moitié des individus se déclarant allergiques à un aliment ne le sont pas en réalité.

Pour les besoins de cette étude, 40.000 adultes américains ont été interrogés sur leur allergie alimentaire, les symptômes associés et leur propre diagnostic.

Une hypersensibilité “convaincante” dans la moitié des cas

Les scientifiques ont ensuite cherché à déterminer si l’allergie rapportée était “convaincante” au vu des symptômes. Seulement, quand 19% des personnes interrogées affirmaient être allergiques, 10,8% seulement des allergies ont été jugées “convaincantes”. Soit près de la moitié.

Parmi les allergies alimentaires les plus courantes, rapporte Top Santé, figurent celles aux mollusques et crustacés (2,9%), au lait (1,9%), aux arachides (1,8%), aux noix (1,2%) et au poisson (0,9 %). Les premières citées semblent être celles apparaissant le plus souvent à l’âge adulte.

L’importance du diagnostic

Ce que dénoncent les chercheurs, c’est une méconnaissance des allergies, les privant inutilement de certains aliments : “Il est crucial que les adultes qui pensent avoir une allergie alimentaire fassent des tests de confirmation et reçoivent des conseils appropriés”.

Parmi ces personnes, seules 48% ont déclaré avoir été diagnostiquées par un professionnel, et seul un quart s’est vu prescrire de l’adrénaline.

Interrogé par The Guardian, Stephen Till qui est professeur au King’s College de Londres confirme que la situation est semblable au Royaume-Uni : “Je vois souvent des patients qui pensent avoir une allergie grave, qui ne sont pas allergiques ou qui ont une allergie légère. Des auto-injecteurs d’adrénaline leur ont peut-être été prescrits inutilement, comme un régime alimentaire évitant le coupable présumé, même en quantité infime. Malheureusement … nous manquons de médecins formés en allergie chez l’adulte, ce qui amplifie ce genre de problèmes”.