Alimentation : manger de jour permettrait de réduire les risques pour la santé chez les travailleurs de nuit
Une nouvelle étude vient de montrer que les travailleurs mangeant de nuit avaient de plus hauts niveaux de glucose.
Les habitudes alimentaires ont un impact important sur la santé. Une nouvelle étude vient de recommander aux personnes travaillant de nuit à manger seulement durant la journée, et non pendant leur service. D’après leurs travaux, cela permettrait d’empêcher le « désalignement » de l’horloge interne de ces personnes, soit un phénomène favorisant l’intolérance au glucose et donc l’apparition de possibles troubles métaboliques (le diabète par exemple).
L’importance des heures de diner chez les travailleurs de nuit
Certaines professions disposent d’heures de travail atypiques. Cela est notamment le cas pour les personnes effectuant un travail de nuit ou un travail posté. Depuis quelques années, les chercheurs se demandent quel est l’impact de ce rythme de travail sur la santé. En 2007, on apprenait d’ailleurs que le Centre international de recherche sur le cancer avait inscrit le travail posté sur la liste des agents « probablement cancérogènes ». Un travail est aussi fait concernant le risque de survenu de diabète de type 2 à cause de la désynchronisation de l’horloge biologique, soit des changements d’expositions à la lumière, mais aussi une dette de sommeil.
Par le biais d’une nouvelle étude soutenue par les National Institutes of Health, des chercheurs viennent de démontre que manger pendant la nuit pouvait augmenter les niveaux de glucose dans le sang, alors que manger pendant la journée permettrait de limiter le risque de diabète 2. Publiés dans la revue Science Advances, les résultats pourraient ainsi mener à de nouvelles interventions comportementales permettant d’améliorer la santé des travailleurs postés.
Pour arriver à démontrer que l’heure du repas pouvait avoir des effets bénéfiques sur la santé, les chercheurs ont recruté 19 jeunes participants en bonne santé. Durant 14 jours, un protocole impliquant des conditions de travail de nuit simulées avec deux horaires de repas différents a été mis en place dans deux groupes différents. Pour le premier, l’heure de manger imitait l’horaire de repas typique de travailleurs de nuit. Le deuxième groupe mangeait de son côté en journée. Les chercheurs ont ensuite évalué les effets de ces heures de repas sur le rythme circadien de chaque participant.
Les résultats ont au final révélé que manger la nuit augmentait les niveaux de glucose, soit un facteur de risque de diabète. Cela n’arrivait pas pour les personnes mangeant en journée. Dans les détails, ceux qui mangeaient pendant les horaires de travail de nuit simulé avec augmenté leurs niveaux de glucose de 6,4 % par rapport aux autres. Les auteurs déclarent ainsi : « Il s’agit de la première étude à démontrer l’utilisation de l’heure des repas comme mesure contre les effets négatifs combinés d’une altération de la tolérance au glucose et d’un alignement perturbé des rythmes circadiens résultant d’un travail de nuit ».