Un algorithme capable de détecter des personnes aux idées suicidaires
Des chercheurs américains ont conçu un algorithme efficace à environ 90% dans l'identification de personnes aux tendances suicidaires. Cette intelligence artificielle serait même parvenue à détecter un individu ayant tenté de mettre fin à ses jours.
Les tendances suicidaires peuvent-elles être repérées par une machine ? À en croire l’étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Pittsburgh (États-Unis), il semblerait bien que oui. Des scientifiques ayant ainsi mis au point un algorithme supposément capable de détecter dans plus ou moins 90% des cas des personnes aux idées suicidaires.
Pour parvenir à ces conclusions, parues lundi dans la revue Nature Human Behavior (en anglais), les auteurs de ces travaux ont sollicité 34 participants. La moitié de ce groupe, des personnes âgées de 18 à 30 ans ayant récemment communiqué leurs tendances suicidaires à leur entourage, a servi de “base de travail”, quand l’autre comportait des volontaires “en bonne santé mentale”.
Identification de tendances suicidaires : un algorithme efficace à 87%
Ces 34 personnes ont été soumises à une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Des mots ont été successivement affichés sur un écran : 30 mots positifs et négatifs tels qu'”insouciance”, “cruauté”, “gentillesse” et “inquiet”, ainsi que dix termes en relation avec le désespoir et la mort comme “désespéré” et “sans espoir”.
Les chercheurs ont analysé quelles parties du cerveau étaient en action lorsque, sur la demande de ces scientifiques, les participants étaient en train de réfléchir à chaque mot. Il est apparu que dans 87% des cas, l’algorithme a été en mesure d’identifier les personnes ayant tenté de mettre fin à leurs jours.
Une précédente étude sur le sujet réalisée l’an passé
Un pourcentage qui a même grimpé à 91% lorsque les chercheurs ont présenté à l’algorithme des images de personnes lui étant inconnues et qu’ils lui ont demandé de les classer. Du côté de nos confrères du Figaro, on rappelle qu’une enquête similaire avait été menée l’an passé.
Là aussi, des scientifiques américains disaient avoir réussi à repérer des envies suicidaires au travers d’un algorithme conçu pour analyser des données verbales et acoustiques. Reste à voir maintenant la suite à donner à ces résultats du point de vue médical.