La Cour des comptes s’inquiète de l’état critique des finances publiques
La Cour des comptes a rendu, le 15 juillet, un rapport incisif critiquant la trajectoire économique de la France. Quels sont donc les aspects qui ont été particulièrement critiqués?
TL;DR
- La Cour des comptes critique l’état des finances publiques.
- Les objectifs de déficit et de dette sont jugés peu réalistes.
- Les enjeux du réchauffement climatique ne sont pas suffisamment pris en compte.
Rapport de la Cour des comptes : une situation publique préoccupante
C’est une analyse sans complaisance que la Cour des comptes a formulée sur l’état des finances publiques en ce 15 juillet. Selon elle, la situation demeure « inquiétante », au point de soulever une « question de crédibilité ».
Vision à court terme et prévisions trop optimistes
D’une part, la juridiction financière, qui supervise l’état des comptes publics, pointe du doigt une trajectoire financière peu ambitieuse. Elle reproche au gouvernement actuel des « objectifs peu réalistes », reposant sur des hypothèses de croissance trop optimistes. De plus, ces objectifs envisagent des économies en dépense « sans précédent ».
.@pierremoscovici : "Qui que ce soit qui gouverne demain la France, le prochain gouvernement devra réduire notre endettement" #le69inter pic.twitter.com/H1aUbPZh7f
— France Inter (@franceinter) July 15, 2024
Un endettement croissant
Par ailleurs, l’endettement s’établirait à 112% en 2027, donc en hausse par rapport à 2023 où il était évalué à 109,9% par l’Insee. Cela sous-entend également « des hausses importantes des prélèvements obligatoires qui ne sont pas précisées », alors que le gouvernement s’est engagé à ne pas augmenter les impôts.
Une négligence des enjeux climatiques
D’autre part, la transition écologique est mise de côté. Selon l’organisme de contrôle, les prévisions gouvernementales à moyen terme n’intègrent « pas pleinement » les enjeux liés au réchauffement climatique. Cela risque de générer un coût non négligeable.
Pour 2024, l’Insee anticipe une croissance de 1,1% du PIB. Cependant, Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes, juge cette situation inacceptable. Il considère que « la situation française contraste avec celle de nos partenaires européens, qui ont commencé à réduire leurs déficits et leurs dettes. » Le chemin vers l’équilibre semble donc encore long.