Albi : trois policiers mis en examen pour non-assistance à personne en danger
Pour avoir, en juillet 2017 à Albi, raccompagné chez lui un jeune homme après une bagarre sans prendre soin de vérifier son état, trois policiers ont été mis en examen. Cette personne est ainsi décédée une heure et demi après avoir été amenée à l'hôpital par des témoins.
À environs deux semaines près, les faits se sont produits il y a de cela un an. Nous sommes le 19 juillet 2017. Joël D., un homme de 22 ans, et un autre individu en viennent aux mains dans une épicerie du centre-ville d’Albi (Tarn). Prévenues, les forces de l’ordre se rendent sur place.
Elles y découvrent Joël, l’air “hagard” comme rapporté par BFMTV.COM, mais ne présentant aucune blessure. L’épicier avait alors confirmé que le jeune homme n’était pas apparu blessé au visage mais qu’il avait du mal à se tenir debout. Les trois policiers venus à sa rencontre raccompagnent Joël jusqu’à son immeuble.
Les policiers raccompagnent un jeune homme “hagard” mais sans blessure apparente
Les fonctionnaires repartent ensuite, estimant visiblement avoir fait le nécessaire. Sauf que le jeune homme tombe par terre alors que la police lui a déjà tourné le dos. Des témoins vont le conduire aux urgences, mais possiblement trop tard car Joël y décèdera une heure et demi plus tard.
L’autopsie du corps n’a pas permis d’établir les causes précises de la mort. On sait qu’aucune marque de coup n’a été observée.
L’avocate de l’un des fonctionnaires “conteste vigoureusement la qualification retenue”
Alors que les proches du jeune homme se questionnent sur l’attitude des policiers à l’époque des faits, des fonctionnaires qui auraient dû, selon eux, s’assurer que Joël D. retrouve la santé en le conduisant à l’hôpital en vue d’examens, l’ironie du sort veut que ces trois policiers aient justement mis en examen au mois de septembre dernier pour non-assistance à personne en danger.
Si Me Raynal, avocate de l’un de ces policiers, s’est refusée auprès de ladepeche.fr à commenter une instruction en cours, elle a toutefois fait savoir que son client est particulièrement dérangé d’apparaître ici comme un fonctionnaire peu soucieux de la vie d’autrui : “Nous contestons vigoureusement la qualification retenue pour cette mise en examen“.