Albi : six mois ferme après avoir fauché un bébé dans son landau
Lundi, le tribunal correctionnel d'Albi a condamné un automobiliste de 55 ans à six mois de prison ferme, une peine assortie d'une obligation de soins pour avoir fauché un bébé dans son landau. La victime s'en est sortie avec un traumatisme facial.
Cette mère de famille a bien cru voir son enfant perdre la vie, même si elle aura rapidement pu se rendre compte que son bébé de 21 mois avait miraculeusement survécu au choc. Lundi, un automobiliste de 55 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel d’Albi pour avoir fauché un landau avec l’enfant à l’intérieur.
Les faits remontent à samedi dernier. La mère et son bébé évoluaient alors sur le passage piéton quand le landau a été heurté par le quinquagénaire. La maman, âgée de 26 ans, en a chuté, et son bébé s’est retrouvé projeté sur plusieurs mètres. ladepeche.fr rapporte que l’enfant s’en est sorti avec un traumatisme facial et qu’il ne court désormais plus le moindre danger.
Landau heurté : l’automobiliste assure qu’il n’était pas ivre
L’automobiliste ne s’est quant à lui pas arrêté après le choc et ce n’est que grâce à l’implication d’un témoin étant parti à sa poursuite que son signalement a pu être transmis aux autorités, et son interpellation être opérée peu de temps après.
Si l’homme apparaissait ivre, un éventuel état d’ébriété n’a toutefois pu être confirmé étant donné que les pompiers ne l’ont pas soumis à une prise de sang. L’automobiliste invoque pour sa part les effets secondaires de médicaments dont il ne peut apparemment pas se passer : “Je prends des cachets contre les crises d’angoisse et les problèmes cardiaques. Je suis capable de faire n’importe quoi si je ne les prends pas”.
5.000 euros à verser à la mère de l’enfant
Le prévenu, déjà condamné en 2003 et 2004 pour des faits liés à des alcoolémies, ajoute qu’il n’a pas remarqué qu’il avait fauché le landau, ce qui expliquerait qu’il ne se soit pas arrêté. Il dit d’ailleurs ne plus se souvenir “de rien”.
Alors que la défense avait requis le versement de 5.000 euros pour préjudice moral, un an de prison ferme avec maintien en détention et l’annulation de son permis de conduire, la justice a finalement suivi ces propositions à quelques différences près. L’automobiliste a ainsi été condamné à un ans de prison dont six mois avec sursis, une peine assortie d’une mise à l’épreuve et d’une obligation de soins.