Albert Camus : le Doodle illustre la punition de Sisyphe qui avait offensé les dieux
Albert Camus représente le Doodle du jour, il met également en avant pour son 100e anniversaire l’essai de 1942 intitulé Le Mythe de Sisyphe
Le Doodle d’Albert Camus est assez sobre puisque vous avez sur la gauche un portrait de ce romancier né le 7 novembre 1913 et mort le 4 janvier 1960 dans l’Yonne. Google a également utilisé l’un de ses essais pour proposer le Doodle du jour puisque l’un des O met en avant le fameux Mythe de Sisyphe. Ce dernier est publié par ce dramaturge en 1942 et il fait partie du Cycle de l’absurde, qui regroupe également un roman publié en 1942 intitulé L’Étranger et deux pièces de théâtre datant de 1938 (Caligula) et 1944 (Le Malentendu). Ce Doodle d’Albert Camus illustre donc Sisyphe, qui est un héros de la mythologie grecque.
Albert Camus raconte la punition
Le dramaturge donne plusieurs versions concernant ce mythe. Après une insulte aux dieux, Sisyphe a reçu une punition. Albert Camus explique que ce héros aurait découvert la liaison entre Zeus (le maître de l’Olympe) et Égine. L’information aurait ensuite été monnayée auprès du père (le fleuve Asopos). Grâce à cette révélation, Sisyphe aurait obtenu une fontaine pour sa citadelle. Les dieux auraient été très agacés par cette déclaration et comme le montre le Doodle d’Albert Camus, Sisyphe était condamné par les dieux à porter un bandeau. Il devait également pousser jusqu’au sommet d’une montagne un rocher. Les dieux l’avaient donc puni pour ses révélations sur cette liaison.
La version d’Albert Camus
Toutefois, le Doodle d’Albert Camus ne montre pas la fin de cette histoire, car Sisyphe n’a jamais réussi à transporter le rocher jusqu’au sommet. Ce dernier a donc roulé vers la vallée et son but n’a pas pu être atteint. Albert Camus a souhaité dans cet essai présenter le héros sous un autre angle. Ainsi, le dramaturge estime qu’il faut l’imaginer satisfait, car il réussit à trouver le bonheur dans l’accomplissement de la tâche et non dans la signification de cet exercice. Albert Camus exprime également que « cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile, ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme il faut imaginer Sisyphe heureux ».