Alain Juppé : “Aucune religion quelle qu’elle soit, ne peut nous imposer ses valeurs à elle”
Invité hier sur radio J, l'ancien maire de Bordeaux et membre du Conseil constitutionnel s'est exprimé sur l’assassinat de Samuel Paty.
Pour Alain Juppé, il faut éviter la ‘chicaya politique’, en d’autres termes éviter les disputes, les querelles. Pour Alain Juppé, la République est en danger : “Oui, elle l’est. Nous sommes confrontés à une vision du monde qui n’est pas la nôtre. Plus que du séparatisme, c’est d’ailleurs un esprit de conquête qu’un certain fondamentalisme religieux, l’islamisme radical et politique, pour bien le nommer, essaie de nous imposer“, avance l’ancien Premier ministre.
Nos valeurs sont les valeurs de la République
Chez nos confrères, Alain Juppé précise également que les ‘valeurs de la République n’ont de sens que si on les transmet’. Pour lui, il n’est ‘absolument pas question de céder, aucune religion quelle qu’elle soit, ne peut nous imposer ses valeurs à elle. Nous devons soutenir les professeurs, les protéger, les former, et en même temps les accompagner lorsqu’ils sont mis en cause. Peut-être de ce point de vue là, avons-nous des progrès à faire’, analyse-t-il ajoutant que ‘ce combat est celui de l’ensemble des Françaises et des Français (…) : “Aujourd’hui, il faut faire bloc, serrer les rangs et soutenir tous ceux qui agissent efficacement pour lutter contre ce fléau qui mine la République” avant de conclure au sujet de l’interdiction du voile : “si c’est une façon pour la République de réaffirmer sa primauté sur toutes les pratiques religieuses, il ne faut pas hésiter à le faire“. Sur Twitter et après l’assassinat du professeur d’histoire, Alain Juppé écrivait : “Je sors de mon silence politique pour dire mon indignation. La République est frappée au cœur: la liberté de pensée et d’expression, leur transmission par l’éducation. Je pleure avec toutes et tous cet enseignant valeureux. Résistance, résistance au fanatisme islamique criminel“.
Je sors de mon silence politique pour dire mon indignation. La République est frappée au cœur: la liberté de pensée et d’expression, leur transmission par l’éducation. Je pleure avec toutes et tous cet enseignant valeureux. Résistance, résistance au fanatisme islamique criminel.
— Alain Juppé (@alainjuppe) October 17, 2020