Alain Delon donnera la réplique à Juliette Binoche pour le « tout dernier film » de l’acteur
Près de dix ans après son dernier rôle au cinéma, Alain Delon compte tourner son "tout dernier film" à l'automne prochain avec Juliette Binoche.
Depuis 2008 et Astérix et les Jeux olympiques où il incarnait un Jules César particulièrement imbu de sa personne, Alain Delon n’avait plus tourné au cinéma. On pouvait alors penser que, même sans officialisation de sa part, l’acteur considérait sa carrière derrière lui. À tort.
Dans des propos émis auprès de l’agence de presse Belge et rapportés entre autres par Le Parisien, Alain Delon a ainsi évoqué le dernier long-métrage dans lequel il apparaîtra : « Ce sera mon tout dernier film car, comme un boxeur qui ne veut pas faire le combat de trop, je souhaite ne pas faire le film de trop. J’aurais dû avoir Sophie Marceau pour partenaire mais elle a d’autres impératifs à ce moment-là. Juliette (Binoche) a été choisie car c’est une merveilleuse actrice qui me plait beaucoup ».
Dernier film de Delon : le danger de « faire le film de trop »
Le tournage devrait avoir lieu à l’automne prochain sous la direction de Patrice Leconte. Le pitch du film nous est délivré par Alain Delon lui-même : « C’est une histoire d’amour entre un homme de mon âge et une femme d’une cinquantaine d’années au détour d’une rencontre fortuite ».
Vendredi soir sur l’antenne de la RTBF (Belgique), l’acteur a fait savoir qu’il préférait le théâtre au cinéma « parce qu’il y a le contact avec le public ».
L’acteur s' »emm..de » avec le cinéma d’aujourd’hui
Et si le septième art ne lui apparaît plus aussi étincelant et attirant que par le passé, c’est parce qu’il n’y voit pas les héritiers de réalisateurs tels que Jean-Pierre Melville, René Clément et Luchino Visconti, avec qui il a travaillé : « Ils avaient du génie, un véritable amour du cinéma, une capacité à diriger acteurs et actrices et si je m’emm..de aujourd’hui, c’est parce qu’il n’en existe plus, des réalisateurs comme ceux-là ». On apprend au passage son regret de n’avoir pas été dirigé par Roman Polanski.