Ajaccio : des ambulanciers pris à partie pendant une intervention, un appel au calme lancé
Dans la nuit de samedi à dimanche à Ajaccio, des ambulanciers ont été pris à partir lors d'une intervention. Le préfet de Corse-du-Sud a depuis lancé un appel au calme, auquel s'est joint le SAMU.
Les faits remontent à la nuit du samedi 24 au dimanche 25 décembre. Des ambulanciers sont appelés à intervenir au domicile d’un habitant d’un quartier populaire d’Ajaccio (Corse-du-Sud). Une fois sur place, ils sont insultés par des jeunes qui, sans les viser directement, leur jettent également des pétards.
Cité par BFMTV.COM, l’un de ces ambulanciers explique que « des gens du quartier qui étaient présents ont calmé les jeunes assez rapidement ». Le mot d’ordre semble aujourd’hui celui de l’appel au calme, lancé à la fois par ce professionnel de santé au nom de son corps de métier et par le préfet de Corse-du-Sud Bernard Schmeltz.
Ambulanciers pris à partie à Ajaccio : un douloureux rappel
Par voie de communiqué, le préfet dénonce « la prise à partie de personnels du SAMU », rappelant au passage « que ces événements sont sans commune mesure avec ceux qui s’étaient déroulés il y a exactement un an – aucune personne n’a en effet été blessée ».
M. Schmeltz ajoute qu’étant donné que « la sécurité des quartiers de la ville a été renforcée depuis un an », « dans ce contexte, aucune déambulation dans les quartiers d’Ajaccio ne sera tolérée ce jour ».
De possibles instrumentalisations déjà dénoncées
Et si le préfet de Corse-du-Sud « dénonce toute instrumentalisation qui pourrait en être faite », la direction de l’hôpital d’Ajaccio s’est également opposée aux éventuelles récupérations de ces faits : « Il va de soi que le centre hospitalier d’Ajaccio et les équipes du SMUR ne s’associeront en aucune façon à toute exploitation intempestive de cet incident mineur ».
Un an plus tôt, des pompiers avaient été agressés par des projectiles à Ajaccio, et deux soldats du feu et un policier d’avoir été blessés dans cette attaque. L’appel au calme émis suite aux incidents du week-end dernier tend à éviter les suites de l’agression de 2015, soit une manifestation ayant dégénéré et conduit au saccage d’une salle de prière musulmane.