Airbus dépose le brevet d’un avion révolutionnaire
Avec cet avion, dont le brevet a été déposé par Airbus, l'on pourrait depuis Paris rallier New-York en 1 heure, ou Tokyo en 3 heures. Ce qui enterrerait définitivement les records du Concorde.
Partir de Paris à l’heure du petit-déjeuner, et arriver à Tokyo pour un déjeuner d’affaires (sans tenir compte du décalage horaire, bien entendu) ? Cela pourrait être possible avec le modèle d’avion dont Airbus vient de déposer le brevet.
Une telle distance parcourue en 3 heures serait le fruit d’une vitesse maximale de 4,5 fois la vitesse du son, soit environ 5.500 kilomètres/heure. Quoi qu’il en soit, beaucoup plus vite que le mythique Concorde qui n’atteignait quant à lui “que” 2 fois la vitesse du son.
4,5 fois la vitesse du son : le rêve d’Airbus
C’est en juillet, au Bureau américain des patentes et des marques que l’avionneur européen a déposé son brevet, concernant un “véhicule ultra-rapide et le moyen de locomotion correspondant”. C’est Deepak Gupta, un fou de l’univers des brevets, qui a débusqué celui d’Airbus. Sur Youtube, il met en ligne une vidéo énumérant les éventuelles innovations à partir des documents qu’il a trouvés. Ainsi, pas d’ailes mais une voile oblongue sur le dessus de l’appareil. Mais aussi, 5 réacteurs mus par 3 systèmes de propulsion distincts; dont un lui permettant de voler quasiment à la verticale.
Libération, par exemple, rapporte aussi la possible existence de “deux statoréacteurs” qui permettraient de “catapulter l’avion à vitesse surpersonique sur une trajectoire horizontale”.
Peut-on y croire ?
Si ces documents sont bien exacts, cela ne signifie pas pour autant que le projet verra le jour. Le quotidien Les Echos précise ainsi que “plusieurs projets de ce type sont actuellement en développement et même si des brevets sont déposés, ils n’aboutissent pas tous à une solution industrielle”. Ca, c’est pour l’aspect technique. Mais le critère de la rentabilité est aussi évoqué par le quotidien Le Soir, qui dit pour sa part qu’“un tel appareil ne pourra transporter qu’une vingtaine de personnes. La cabine serait donc relativement étroite et, comme le Concorde, elle ne permettrait que 4 sièges par rangée”.
Mais l’espoir est tout de même de mise puisque Tom Enders, patron du groupe Airbus, déclarait au JDD en mars avoir une équipe d’ingénieurs “qui travaille sur les appareils à grande et très grande vitesse. Le groupe a une tradition depuis le Concorde et il y a une vraie demande pour la grande vitesse. Un jour, on pourra connecter Paris et Sydney en trois heures”.