Airbnb : l’Italie l’accuse d’évasion fiscale et ordonne la saisie de 779 millions d’euros

Photo d'illustration. L'application mobile Airbnb. Pixabay.com / CC0 Public Domain
En Italie, la loi impose à la plateforme la collecte d'une taxe de 21% sur les locations de courte durée.
Lundi, la police financière a ordonné la saisie de près de 780 millions d’euros auprès d’Airbnb sur fond d’enquête pour évasion fiscale.
Pour le parquet de Milan, la plateforme de location n’a pas collecté la taxe sur les revenus locatifs perçus par les propriétaires sur une période allant de 2017 à 2021.
Airbnb “surpris et déçu”
Du côté de la plateforme, on se dit “surpris et déçu” en avançant l’engagement de “discussions actives avec les autorités fiscales italiennes depuis juin 2023 pour régler cette affaire”. Airbnb ajoute : “Nous pensons que nous avons agi en accord avec la loi et nous entendons faire valoir nos droits”.
Et ce n’est pas tout, puisque Airbnb indique avoir contesté devant la justice la loi de 2017 contraignant le groupe à collecter une taxe de 21 % sur les revenus tirés de locations de courte durée.
Une loi pleine de “complexité et d’incertitude”
Airbnb attaque aussi une loi porteuse “de complexité et d’incertitude”, affirmant “continuer de croire” qu’elle ne s’applique pas à lui.
À la fin du mois précédant, le gouvernement annonçait sa volonté de lutter plus fortement contre les locations de courte durée échappant au fisc et d’augmenter la taxation des propriétaires proposant plus d’un appartement sur ce type de plateformes.
La recherche de la transparence
Suite à un sommet de la coalition gouvernementale, le vice-président du Conseil Antonio Tajani avait annoncé la création d’un “code d’identification national” dédié aux logements de tourisme, afin de traquer ceux n’ayant pas été déclarés aux services fiscaux.
“Ainsi, il y aura de la transparence et tout le système sera régularisé”, avait-il avancé en promettant également une augmentation des recettes de l’Etat et à l’inverse, “une réduction de la charge fiscale” des familles. En ce qui concerne la hausse du taux d’imposition, “elle ne sera appliquée qu’à partir du deuxième appartement loué par chaque propriétaire, donc ce ne sera pas pour tout le monde”.