Airbnb : Les députés refusent de taxer les utilisateurs des services de location entre particuliers
Les députés ont rejeté mercredi soir le projet du gouvernement de faire payer des cotisations sociales à un particulier gagnant des revenus grâce à des services de location entre particuliers comme Airbnb.
Les services de location entre particuliers sont de plus en plus utilisés par les Français. Drivy pour les automobiles ou encore Airbnb font partie des services les plus connus et les plus populaires.
Une économie de plus en plus juteuse qui suscite le débat auprès des parlementaires. Faut-il ou non taxer les revenus tirés de ces activités ? Les députés ont refusé, le 26 octobre, d’aller dans le sens du gouvernement qui désirait instaurer une taxe sur ces services selon les informations relayées par Le Figaro.
Les députés rejettent la taxe Airbnb
La taxation des services de location entre particuliers faisait partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Un amendement rejeté par les députés à 18 voix contre 14.
Plusieurs niveaux de taxe avaient été proposés par le gouvernement. Pour la location de biens immobiliers, un particulier aurait dû s’affilier au Régime social des indépendants (RSI), et s’acquitter des cotisations au-delà de 23 000 euros de revenus tirés de cette activité.
Peur de la concurrence déloyale
Pour la location de biens meubles (voitures, bateaux, tondeuses à gazon…), le gouvernement proposait un seuil de 3 860 euros qu’il s’était dit prêt à multiplier par deux face à la grogne des députés.
En plus d’aider au financement de la Sécurité sociale, le gouvernement avait pour objectif de lutter contre les nombreux abus observés dans la location entre particuliers. La lutte contre une forme de concurrence déloyale faisait également partie des préoccupations de l’exécutif. L’Euro 2016 de football avait été cité en exemple, le taux de remplissage des Airbnb étant plus important que celui des hôtels classiques.