Airbnb n’est plus vraiment bienvenu à Berlin
La plateforme de mise à disposition de biens immobiliers en ligne n'a plus sa place à Berlin. En effet, les autorités jugent que les logements réservés aux touristes contribuent à l'effondrement de l'économie locale.
Berlin, ville hermétique à Airbnb. Les autorités de la capitale allemande ont pris la décision d’interdire aux propriétaires de logements de louer leur bien via la plateforme. Et l’amende pouvant être mise en oeuvre ne fait pas dans la demi-mesure.
Airbnb à Berlin : “Nein”
Certes, l’interdiction n’est pas totale puisqu’un propriétaire souhaitant louer une chambre dans un logement habité le pourra. C’est la location d’un appartement ou d’une maison dans leur intégralité qui ne sera plus possible. Ce qui changera donc dès le 1er mai, c’est l’autorisation préalable qu’il devra demander aux maires d’arrondissements pour, justement, être en mesure de louer intégralement un bien.
En cas de non-respect de cette disposition, l’amende prévue est de 100.000 euros. De quoi dissuader d’éventuels aventuriers. Berlin va même encore plus loin en encourageant les citoyens à dénoncer de tels agissements via un formulaire présent sur le site Berlin.de.
16.000 logements réservés aux touristes via Airbnb
Engelbert Lütke Daldrup, secrétaire d’Etat au Logement de la ville-région, a confié à nos confrères du Parisien que “Dans certains immeubles, on trouve plus de touristes que de locataires”. Un nombre qui d’après lui serait en partie responsable de l’effondrement de l’économie berlinoise. Comment ? La location ferait grimper les prix au centre de la capitale, ne laissant pas assez d’opportunités à prix décent aux résidents berlinois.
La ville de Barcelone a elle aussi quelque peu déclaré la guerre à Airbnb dernièrement, lui infligeant, ainsi qu’à son concurrent HomeAway, une amende 60.000 euros. En effet, près de 4.000 annonces illégales avaient été dénichées à l’aide d’un logiciel spécialisé.
Et en France ? A Paris, Airbnb reverse déjà une taxe de séjour à la ville, et qui représentait 4,6 millions d’euros l’année dernière. Et la Ville veut encore enfoncer le clou en appliquant cette mesure à toute la concurrence en ligne, voire appliquer la mesure berlinoise d’autorisation préalable.