Air France : son PDG déplore les “subventions indirectes” des compagnies du Golfe
Le PDG d'Air France Frédéric Gagey reproche aux compagnies aériennes du Golfe de bénéficier de "subventions indirectes", laissant ainsi entendre une concurrence déloyale.
Depuis plusieurs mois déjà, une apparente concurrence déloyale opposant d’un côté les compagnies aériennes européennes et de l’autre celles du Golfe fait l’objet de moult discussions. Dans un entretien accordé au Figaro et paru samedi, le PDG d’Air France Frédéric Gagey a ainsi exprimé son désappointement de voir que les compagnies du Golfe versent finalement de faibles redevances aéroportuaires dans leurs pays.
Dans des propos rapportés par nos confrères des Échos, le dirigeant déclare qu’“il est certain que si les compagnies européennes payaient peu de redevances aéroportuaires comme celles du Golfe, leurs problèmes seraient résolus !”. Précisons au passage que des compagnies telles qu’Emirates, Etihad et Qatar Airways ont nié les allégations émises à leur encontre.
Golfe : de faibles redevances aéroportuaires pour de fortes subventions indirectes ?
Sans communiquer sur le montant versé par les compagnies du Golfe, Frédéric Gagey nous informe que “chaque année, Air France et ses passagers versent quelque 500 millions d’euros à Aéroport de Paris”. Alors que les compagnies cliblées par ses déclarations “bénéficient notamment de subventions indirectes importantes puisqu’elles s’acquittent de très faibles redevances aéroportuaires dans leur pays”.
Des compagnies européennes et américaines gênées par cette concurrence
Le patron d’Air France a rappelé que le dossier est examiné par la Commission européenne depuis maintenant quelques semaines. Et si celui-ci semble n’avoir émergé que depuis quelques mois, cela fait pourtant une décennie que les compagnies aériennes du Golfe (Émirats arabes unis, Qatar) sont montrées du doigt et concernées par des plaintes en Europe. Une problématique qui prend d’ailleurs des proportions internationales puisque début mars, les compagnies américaines American Airlines, Delta Airlines et United Airlines ont requis des autorités de leur pays des mesures visant à les protéger.