Ain : un pédophile obtient la condamnation du prêtre qui avait abusé de lui
Pour ce Français de 64 ans, cela ne fait pas de doute : le prêtre qui avait abusé de lui alors qu'il était enfant est à l'origine de ses pulsions pédophiles. Le prêtre a été condamné.
Le tribunal de Nantua dans l’Ain, a condamné le 7 juillet 2015 un prêtre à la retraite à verser un euro symbolique de dommages et intérêts à un homme de 64 ans, atteint de pulsions pédophiles. Ce dernier l’accusait d’avoir déclenché ses pulsions actuelles alors que le prêtre avait abusé de lui, enfant.
Mais l’avocat de l’homme ne souhaite pas en rester là, et vise beaucoup plus haut dans la hiérarchie cléricale.
La condamnation par un pédophile d’un prêtre pédophile
C’est une première en France, et dans la justice de notre pays. La première fois qu’un pédophile obtient la condamnation de l’homme qui serait à l’origine de ses pulsions. Tout a commencé à l’aube des années 1960. A cette époque, alors que le plaignant est âgé de 12 ans, l’aumônier aujourd’hui retraité et âgé de 82 ans était l’auteur d’attouchements et de caresses sur le garçon. Pour information, le délai de prescription ayant fait son oeuvre pour éviter un procès au pénal, l’affaire fut défendue au civil. L’aumônier avait reconnu les faits qu ilui étaient imputés.
Pour le très médiatique avocat Maître Ludo, cette condamnation devrait l’aider à se reconstruire et continuer et terminer sa thérapie. Mais il ne souhaite pas que l’affaire reste cantonnée à la France.
Le Vatican, poursuivi pour avoir caché le prêtre ?
C’est RTL qui rapporte les propos de Maître Emmanuel Ludo, bien décidé à aller plus loin en parlant du prêtre : “C’est le Saint-Siège qui l’a mis à l’abri en Suisse dans les années 80 lorsque, effectivement, il était montré du doigt par ses victimes. Par conséquent c’est au Saint-Siège de régler l’indemnisation, ce qui aurait du être proposé depuis de nombreuses années, mais ça n’a jamais été le cas”.
Ainsi, ce sont les responsabilité judiciaire et morale du Vatican qui seraient engagés. Selon l’avocat, son client “vit ses pulsions pédophiles comme une maladie. Son psychologue clinicien l’a convaincu de poursuivre au civil ce prêtre”.