Agriculture : Macron se veut rassurant, la France continue de s’opposer à l’accord Mercosur
En pleine seconde crise agricole, Emmanuel Macron, en déplacement diplomatique en Amérique du Sud, a catégoriquement refusé de signer le Mercosur. Quelles pourraient être les conséquences de cette décision?
Tl;dr
- Macron refuse de signer le Mercosur en soutien aux agriculteurs français.
- Il discute avec Javier Milei, en Argentine, des intérêts commerciaux et climatiques.
- Les agriculteurs français craignent une concurrence déloyale de produits sud-américains.
Macron s’oppose au Mercosur
Lors de sa récente tournée diplomatique en Amérique du Sud, Emmanuel Macron a clairement exprimé son refus de signer le Mercosur, en soutien aux agriculteurs français. Ce refus survient au cœur d’une deuxième crise initiée par ces derniers.
Rencontre avec Javier Milei en Argentine
Le dimanche 17 novembre, le Président français a profité de sa visite en Argentine pour s’entretenir avec son homologue Javier Milei. Cette rencontre avait pour double objectif de défendre les intérêts des agriculteurs français et de convaincre le président argentin, un fervent ultralibéral, de ne pas faire cavalier seul sur le sujet du climat.
«On va parler de nos intérêts commerciaux, de nos échanges, de la défense de notre agriculture et de nos agriculteurs», avait annoncé Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.
Les enjeux de la rencontre
Les deux dirigeants ne partagent pas toujours les mêmes opinions sur de nombreux sujets. Cependant, cette rencontre a permis de préparer le terrain pour le G20, auquel les deux hommes ont participé à Rio de Janeiro.
Emmanuel Macron a mis l’accent sur la défense des agriculteurs français et leur crainte d’une concurrence déloyale avec l’Amérique latine.
Opposition des agriculteurs français
En France, le traité de libre-échange que la Commission européenne espère signer avec le Mercosur suscite une opposition unanime de la part des agriculteurs. Ces derniers redoutent une invasion de viande sud-américaine et mettent en garde contre des produits non conformes aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur en Europe.
À Buenos Aires et à Rio, le chef de l’État français s’est fait le porte-voix de cette opposition. Il insiste sur le fait que Paris rejette le texte «en l’état», exigeant le respect des normes européennes et de l’accord de Paris sur le climat.