Agriculteurs en colère : la Coordination rurale menace de paralyser Paris

Dès le dimanche 5 janvier 2025, des tracteurs provenant de diverses régions de France ont commencé à se diriger vers Paris pour manifester, une fois de plus, leur colère. Qu'est-ce qui a provoqué cette nouvelle vague de mécontentement ?

Une mobilisation agricole en route vers la capitale

Depuis le dimanche 5 janvier 2025, les campagnes françaises ont été le théâtre d’un mouvement de protestation d’une ampleur inédite. Des convois de tracteurs, symboles d’un mécontentement profond, se sont mis en route depuis diverses régions du pays en direction de Paris. Leur objectif ? Exprimer une colère qui ne s’estompe pas.

La Coordination rurale au front

Le lundi 6 janvier, les agriculteurs affiliés à la Coordination rurale (deuxième syndicat agricole français) se sont mobilisés pour dénoncer une nouvelle fois l’accord commercial UE-Mercosur. Aucun convoi n’est encore entré dans la capitale, bien que de nombreux agriculteurs aient déjà pris la route depuis différentes régions, comme Lyon ou Le Perray-en-Yvelines.

Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, a clarifié les intentions du mouvement : « Nous ne venons pas pour bloquer Paris, d’ailleurs, nous avons accepté de ne pas rentrer dans la capitale dimanche soir », a-t-il déclaré. Il a également précisé que « Nous venons en tracteur pour exprimer nos soucis, et nous avons besoin d’un point de chute où nous regrouper ».

Un face-à-face avec les autorités

Malgré la paix proclamée de ces manifestations, certains rassemblements ont été interdits par la préfecture de police de Paris et celle du Val-de-Marne. Les agriculteurs ont néanmoins continué à se mobiliser, se dirigeant vers des points de regroupement au nord, à l’ouest et au sud de la capitale.

Les actions de la Coordination rurale prennent place à la veille du lancement des élections aux chambres d’agriculture, qui détermineront les nouveaux rapports de force entre syndicats agricoles.

Les revendications des agriculteurs

Les agriculteurs, unis par les syndicats, s’opposent fermement à l’accord UE-Mercosur, qu’ils accusent de favoriser l’importation de produits à bas coûts et aux normes environnementales moins élevées.

Leur demande est claire : des normes de production égales pour tous. Ils appellent également à une réduction des contrôles dans les fermes et à une augmentation de ceux dans les grandes surfaces.