Affaire Théo : Le jeune homme affirme que des policiers continuent de le narguer
5 mois après son interpellation polémique par des policiers, le jeune Théo, qui vit désormais avec une poche, déplore le comportement de certains policiers qu’il croise au quotidien.
L’affaire était devenue en quelques jours le symbole de la lutte contre les violences policières en France. En février dernier, le jeune Théo, 22 ans était interpellé par une brigade policière à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Une interpellation durant laquelle un policier lui aurait enfoncé une matraque dans l’anus.
L’affaire avait alors été largement médiatisée et trois d’entre eux l’avaient été pour violences volontaires en réunion, un quatrième pour viol. Six mois après les faits, le jeune Théo s’est confié à nos confrères de BFM TV. Entre problème de santé dû à l’agression présumée et attitude des policiers à son égard, le jeune homme peine à se reconstruire.
Une poche intestinale
Si les séquelles psychologiques s’estompent peu à peu, ce sont surtout les séquelles physiques qui pèsent sur le jeune Théo. Victime d’une déchirure anale et la perforation du colon suite à l’agression, le jeune homme vit depuis avec une poche reliée directement à son système digestif.
Un dispositif qui lui fait encore mal. « Ça me fait très très mal. Ça me dérange au quotidien » a-t-il indiqué à nos confrères sans savoir s’il pourra se passer de cette poche un jour. Le jeune homme, bien entouré par sa famille, déplore surtout l’attitude de certains policiers qu’il rencontre depuis l’affaire.
Des moqueries humiliantes
Alors qu’il en voudra toujours aux 4 policiers suspectés de l’agression, Théo veut également alerter sur le comportement des autres fonctionnaires de police qu’il croise au quotidien.
« Aux quatre policiers qui m’ont fait ça, oui je leur en veux et aussi aux policiers de mon quartier qui se moquent de moi qui me provoquent avec leur matraque. Hier encore, j’étais en bas de chez moi, les policiers sont passés en voiture et il y a un policier qui dit : » Salut Théo, tu te rappelles de la matraque ? » Il rigole et il s’en va. Ils le font souvent » a-t-il déploré.
Désormais, Théo souhaite se reconstruire grâce à un projet en lien avec le football qu’il veut mener avec son frère et à destination des jeunes de quartiers.