Affaire Barbot : l’époux et sa maîtresse comparaissent aux assises
Comme prévu, le procès de l'affaire Anne Barbot s'est ouvert en ce jeudi devant les assises de Loire-Atlantique. L'époux de la victime et sa maîtresse sont jugés pour homicide.
En septembre dernier, il nous avait été rappelé le déroulé des faits, lesquels se seraient ainsi tenus le 15 mars 2013 dans la commune de Vritz. En ce jour, et alors qu’Anne Barbot, ex-hôtesse de caisse de 39 ans, était descendue dans son garage afin de rétablir le courant, elle y aura découvert Stéphanie, aide-soignante de 40 ans et maîtresse de son mari Didier, agriculteur de 42 ans.
L’homme mettra un terme au combat des deux femmes en assommant son épouse d’un coup de bûche. Selon les amants, ceux-ci auraient ensuite étranglé la victime avant de brûler son corps dans une voiture. Par la suite, Didier Barbot aura signalé la disparition de sa femme et même initié les recherches pour la retrouver. Après que la découverte du cadavre deux semaines plus tard, l’agriculteur passera aux aveux. Le procès de l’affaire Barbot était prévu pour avoir lieu du 14 au 22 janvier 2016 devant les assises de Loire-Atlantique. Il débute donc logiquement aujourd’hui.
Procès Barbot : l’époux “n’a pas eu un mot pour la victime”
Me Penneau, avocat, entre autres, de la mère et de l’une des sœurs d’Anne Barbot, parle d’un accusé ayant été protégé par les proches de sa femme même pendant sa garde à vue : “Les parties civiles ont un sentiment de trahison extrême. Didier Barbot a été l’objet de toutes les affections, quand il a été placé en garde à vue, elles le défendaient envers et contre tout, et se sont totalement effondrées”. En ajoutant que ses clientes attendent “une repentance” de l’accusé, qui “n’a pas eu un mot pour la victime”.
Des versions de l’accusé qui ont évolué
Me Valade, défendant l’une des sœurs d’Anne Barbot ainsi que la famille de Didier Barbot, désigne un homme particulièrement épris de sa femme : “C’est un homme qui était totalement amoureux de sa femme, d’avec laquelle il n’a jamais divorcé. Tout le monde a été très surpris car personne, à aucun moment, n’a eu de doutes sur la sincérité et la souffrance de Didier Barbot. [Sa famille] cherche à comprendre comment il a pu basculer dans une telle horreur.” Quant à Me Boezec, l’un des avocats de l’accusé lui aussi cité par Francetv info, il indique le désir de son client “de dire le plus de choses possibles”, alors que l’on nous rapporte que Didier Barbot a fait évoluer ses versions au fil du temps : “On va essayer de faire en sorte de ne pas se tromper de procès. Ce n’est pas le procès de Didier Barbot devant les médias, devant les gens de son village, ce n’est pas le procès de la trahison de Didier Barbot, mais c’est bien le meurtre prémédité d’Anne Barbot, pour lequel on plaide coupable.” En tout, trente témoins devraient se présenter à la barre. Les amants encourent la prison à perpétuité.