Adoption homoparentale : un député UMP parle d’enfants “prisonniers”
Un député UMP vient de présenter ses excuses avoir avoir eu, il y a quelques jours, des propos contestables sur l'adoption homoparentale.
Le 21 novembre dernier, le député UMP Daniel Fasquelle déposait une proposition de loi qui, si elle était validée, permettrait aux enfants adoptés par des couples homosexuels de remettre en cause leur adoption dès leur majorité. Le projet n’ayant finalement été suivi que par une trentaine de signataires, il ne verra donc pas le jour.
Les mots employés par le député dans un courriel adressé aux parlementaires n’ont pas manqué de faire réagir. Le texte indique en effet qu’“à 18 ans, les enfants prisonniers d’une filiation avec des couples homosexuels devraient pouvoir confirmer l’adoption ou la remettre en cause afin de rétablir une filiation avec leur(s) parent(s) biologique(s)”.
Adoption de couples homosexuels : des mots qui marquent
Outre l’objet même de la proposition, le terme “enfants prisonniers d’une filiation” a particulièrement dérangé plusieurs internautes sur les réseaux sociaux. Tant et si bien que Daniel Fasquelle a été amené à présenter ses excuses aux personnes qu’il aurait pu choquer, dans un communiqué récemment publié sur le site de La Voix du Nord.
Le député présente ses excuses
“En faisant le choix de l’adoption plénière plutôt que de l’adoption simple, la loi empêche définitivement l’enfant d’établir ce lien. J’ai utilisé à ce sujet l’expression d’un enfant prisonnier de sa filiation, si elle a pu choquer, je la retire immédiatement car je ne veux blesser personne mais seulement poser toutes les questions en n’oubliant pas non plus les attentes des enfants adoptés.” Sur Twitter, Daniel Fasquelle a d’ailleurs précisé que le terme “prisonniers” ne figurait pas dans sa proposition de loi. Ce qui n’a toutefois pas découragé plusieurs inscrits au service de lui reprocher sa sortie.
@CerezanoYume @LEXPRESS je retire le mot “prisonnier” et m’en excuse, ce n’est d’ailleurs pas dans ma proposition de loi
— Daniel Fasquelle (@DFasquelle) 23 Novembre 2014