Adolescente tondue à Besançon : 4 mois avec sursis pour quatre membres d’une même famille
Vendredi, le tribunal correctionnel de Besançon a condamné quatre membres d'une même famille à quatre mois de prison avec sursis. Les prévenus étaient poursuivis aprè avoir tondu une adolescente de 17 ans au motif qu'elle fréquentait un garçon de confession différente.
Un verdict a été rendu sur cette affaire rapportée l’été dernier. Vendredi, le tribunal correctionnel de Besançon a ainsi condamné les parents d’une adolescente de 17 ans, mais aussi son oncle et sa tante, pour avoir agressé la jeune fille au motif qu’elle fréquentait un garçon de confession différente. La victime, d’origine bosniaque, est ainsi musulmane et son petit-ami, un Serbe chrétien. Le 17 août dernier, l’adolescente avait été tondue et frappée par sa famille.
Adolescente frappée et tondue : la famille ne reconnaît que quelques claques
Durant l’audience, à la fois la victime et la famille du garçon ont expliqué que l’adolescente avait été conduite dans sa chambre et violentée par les quatre membres de sa famille. C’est son oncle qui lui aurait tondu les cheveux, alors que le prévenus ont assuré que c’était le père qui l’avait rasée pour “la punir, pour qu’elle ne sorte plus”. Toujours selon les parents, l’oncle et la tante de la jeune fille, ils ne se seraient rendus coupable que d’une ou deux claques à son encontre. Devant les enquêteurs, la victime avait raconté avoir subi ces violences parce que son compagnon n’était pas de la même religion. Mais l’oncle, cité par 20 Minutes, a là aussi contesté ces propos en déclarant que “quand une jeune fille mineure fait une grosse bêtise, on lui tond les cheveux, c’est comme une amende”.
Cinq ans d’interdiction de territoire pour les parents
Pour Me Céline Party, avocate de la victime, “le fait d’avoir les cheveux tondus, quand c’est imposé, ça nous enlève notre beauté, notre féminité, c’est d’ailleurs le symbole qu’ils voulaient faire passer”. Le procureur de la République Étienne Manteaux s’est interrogé sur le déni des prévenus alors que l’examen médico-légal avait révélé des “côtes cassées” et de “multiples hématomes” chez l’adolescente. Laquelle avait reçu 14 jours d’ITT. Les mis en cause ont été condamnés à un an de prison dont quatre mois avec sursis. Les parents ont également écopé d’une interdiction de territoire français de cinq ans.