ADN : la longueur des télomères pourrait être un facteur de risque de certains cancers
La longueur des télomères qui protègent les extrémités des chromosomes peuvent prédire le risque de cancer, si l'on en croit les résultats d'une étude américaine.
Les extrémités de nos chromosomes sont protégées par les télomères, qui sont déjà liés au vieillissement. Mais ils pourraient également prédire le risque de cancer, d’après une étude menée par l’université américaine de Pittsburgh, en collaboration avec l’université de Singapour.
28.000 patients chinois suivis
Les télomères, qui sont composés de séquences répétées d’ADN racourcissent à chaque fois qu’une cellule se divise. Depuis 1993, quelque 28.000 patients étaient suivis, répartis qu’ils étaient en 5 groupes liés à la longueur mesurée de leurs télomères. Au terme de cette large étude, en 2015, 4.060 d’entre eux aveient développé un cancer.
En définitive, il s’avère que les personnes dont les chromosomes sont terminés par des télomères les plus longs auraient un risque de cancer de 33% plus élevé que les personnes aux télomères les plus courts.
Le cancer du pancréas particulièrement lié à cette longueur
Plus précisément, le risque grimpe à 66% dans le cas d’un cancer du poumon, à 55% pour le cancer de la prostate, à 39% en ce qui concerne le cancer du sein, et à 37% pour le cancer colorectal. Mais parmi tous les types de cancer, le risque le plus élevé concerne le cancer du pancréas; en effet, les patients présentant les longueurs de télomères les plus élevées étaient 2,6 fois plus susceptibles d’en être atteints. En revanche, le cancer du foie est le seul à voir son risque diminué avec des télomères plus longs.
A l’inverse, les patients aux télomères les plus courts présentent 63% de risque supplémentaire de contracter un cancer de l’estomac, 72% un cancer de la vessie et 115% une leucémie que le groupe se trouvant au milieu de la courbe.
“Nous espérons que par la compréhension de cette relation, nous pourrons être en mesure de prédire les personnes les plus susceptibles de développer certains cancers afin qu’ils puissent prendre des mesures préventives et être examinées plus souvent, et développer des thérapies pour aider notre ADN à maintenir ses télomères à une longueur de bonne santé”, a affirmé Jian-Min Yuan, principal auteur de l’étude.