Acte VIII des Gilets jaunes : après les violences, Emmanuel Macron promet que “justice sera faite”
Après les violences ayant marqué l'acte VIII des Gilets Jaunes, autant d'un côté comme de l'autre, Emmanuel Macron a pris la parole sur Twitter pour dénoncer l'attaque de la République et promettre que "justice sera faite".
Les mobilisations post-annonces du chef de l’État avaient été moins fédératrices, parce que la plupart des doléances semblaient avoir été écoutées et peut-être aussi car les Français souhaitaient retrouver de la sérénité dans les fêtes de Noël, qui auront malgré tout été quelque peu ébranlées par le mouvement toujours vaillant des Gilets jaunes.
Samedi a été une nouvelle journée de mobilisation, signée “Acte VIII”. La précédente, très proche du réveillon du Nouvel An, avait réuni quelque 32.000 personnes. Hier, ils ont été environ 50.000 manifestants à se dresser une fois encore contre le pouvoir en place. Et cette fois-ci, Emmanuel Macron n’a pu que réagir sans délai après les nouvelles violences commises, notamment contre son porte-parole.
Gilets jaunes : un regain de mobilisation pour l’Acte VIII
Ces actes d’incivilité ont été divers. Celui ayant vraisemblablement motivé l’intervention du président a été l’attaque du ministère de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. Celui-ci a été évacué avec son équipe alors que la porte de son ministère était défoncée à l’aide d’un engin de chantier.
Des vidéos montrent également un commandant de police, décoré de la Légion d’honneur, frapper un homme dans le Var. Le commandant a expliqué avoir agi de la sorte contre l’individu, qui n’est pas un manifestant, pour lui faire lâcher un tesson de bouteille que ses collègues n’auraient pas vu. À Paris, un boxeur professionnel aurait quant à lui roué de coups un gendarme.
Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République – ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 5, 2019
“Chacun doit se ressaisir”
Le message d’Emmanuel Macron posté sur Twitter tend a priori non seulement à condamner les violences sans apparente distinction de camps, mais également à apaiser les esprits dans l’espoir de fructueuses discussions :
“Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République – ses gardiens, ses représentants, ses symboles. Ceux qui commettent ces actes oublient le cœur de notre pacte civique. Justice sera faite. Chacun doit se ressaisir pour faire advenir le débat et le dialogue.”
Selon ce qu’écrivent nos confrères du JDD, le président de la République aurait l’intention de démettre de ses fonctions le préfet de police Michel Delpuech, en poste depuis avril 2017. Le Premier ministre Édouard Philippe est attendu pour s’exprimer lundi.