Accord des autorités pour le rachat de BFMTV et RMC par l’armateur CMA CGM

Le 15 mars, CMA CGM a déclaré avoir signé un accord d'achat de Altice Media, appartenant à l'homme d'affaires Patrick Drahi, pour une somme de 1,55 milliard d'euros. Cette opération a été autorisée par l'Autorité de la concurrence, à condition que certaines obligations soient respectées. Quels sont ces engagements spécifiques?

L’armateur CMA CGM cala sa mainmise sur Altice

CMA CGM vient d’obtenir le feu vert pour racheter la branche média du groupe Altice.

La mosaïque médiatique dans le jeu des transactions

C’est donc le spectacle d’un armateur étendant son empire sur des entités telles que BFMTV et RMC qui nous est donné. Pourtant, ce feu vert n’est pas sans condition. Dans cette transaction de l’ordre de 1,55 milliard d’euros, l’autorité de la concurrence exige de la compagnie le respect de plusieurs engagements.

🚨📺📻 Le gendarme de l'audiovisuel, l'Arcom vient d'autoriser le rachat d'Altice Media (RMC/BFM) par le milliardaire Rodolphe Saadé, de CMA CGM à Patrick Drahi, alors que les auditions pour le renouvellement des fréquences TNT doit avoir lieu en juillet. pic.twitter.com/OJccU4pq02

— Adrien Schwyter (@Adschwyter) June 28, 2024

Des clauses à respecter

En particulier, l’entité marseillaise dirigée par Rodolphe Saadé doit se plier à une condition de taille concernant son quotidien déjà possédé, La Provence. Dans le sud de la France, région où ce dernier a une forte présence, CMA CGM s’est engagé à ne pas coupler ses ventes d’espaces publicitaires avec celles des chaînes locales BFM PACA.

Une disposition aussi bénéfique pour l’intégrité des médias que pour la concurrence. En effet, l’Arcom et l’Autorité de la concurrence, qui ont entériné ce choix, ont souligné les obligations déontologiques des médias audiovisuels d’information, qui incluent le pluralisme, l’honnêteté et l’indépendance.

Une annonce inattendue

La nouvelle du rachat a suscité la surprise, eu égard aux dénégations d’Altice face aux rumeurs de vente de sa branche média, régulières les mois précédents. À présent, il reste à voir comment l’armateur marseillais parviendra à naviguer dans le paysage médiatique diversifié qu’il est en train d’acquérir.