Accident mortel d’Uber : l’opératrice de la voiture autonome regardait The Voice sur son smartphone
L’accident avait coûté la vie à une piétonne de 49 ans dans la banlieue de Phoenix, en Arizona (États-Unis).
Nouveau rebondissement dans l’enquête sur l’accident mortel de la voiture autonome d’Uber survenu en Mars dernier. Alors que le 24 mai dernier, le régulateur des transports américains NTSB avait détecté que le système de freinage d’urgence du Volvo XC90 autonome testé en conditions réelles de circulation n’était pas activé au moment du drame, un rapport de la police locale pointe du doigt les responsabilités de l’opératrice qui se trouvait dans le véhicule.
Alors qu’elle devait se tenir prête à reprendre le contrôle du véhicule à tout moment, cette dernière était en fait en train de regarder une vidéo sur son smartphone.
Un accident évitable
Le rapport de police de l’Arizona a été relayé par l’agence Reuters. Ce dernier semble donc accablant pour Rafaela Vasquez, l’employée qui se trouvait à bord du véhicule et qui devait veiller à son bon fonctionnement. Cette dernière était en effet en train de regarder l’émission de télé-crochet The Voice via la plate-forme de streaming Hulu pendant le crash mortel.
Toujours selon le rapport, l’accident aurait pu être évité si l’opératrice avait été concentrée sur sa tâche. Elle aurait en effet eu la tête baissée sur son smartphone pendant plus de 5 secondes avant le crash et l’a relevé seulement 0,5 seconde avant l’impact.
Poursuites pour homicide ?
Rafaela Vasquez aurait nié cette version des faits en indiquant qu’elle regardait l’écran du véhicule au moment de l’accident et non son téléphone. Elle risque cependant des poursuites judiciaires pour homicide involontaire.
Bien entendu, ce manque d’attention de l’opératrice ne doit pas faire oublier la défaillance du logiciel de conduite autonome d’Uber qui avait bien détecté un « obstacle » peu avant le crash sans pour autant freiner, car le système de freinage automatique avait été désactivé par les ingénieurs de l’entreprise pour éviter les freinages intempestifs erratiques.
L’affaire est désormais entre les mains du procureur du comté. Uber joue gros dans cette histoire, car l’entreprise a suspendu ses tests depuis l’accident et aimerait désormais les reprendre au plus vite pour ne pas se faire distancer dans un domaine extrêmement concurrentiel.