Académie française : une gestion à revoir pour la Cour des comptes
La Cour des comptes vient de rendre un rapport pointant notamment du doigt le fonctionnement et la gestion de l'Académie française.
Dans son dernier rapport en date, la Cour des comptes y émet ainsi le souhait que l’Académie française revoie son mode de fonctionnement. Mais il convient de préciser que ces reproches sont émis, plus largement, à l’égard de l’Institut de France et de ses cinq académies. Ainsi, outre l’Académie française, sont aussi concernées celle des inscriptions et belles-lettres, celle des sciences, celle des beaux-arts et enfin l’Académie des sciences morales et politiques.
BFMTV rapporte, en premier lieu, une critique énoncée quant à la gestion du patrimoine immobilier. Ce dernier est estimé à 341 millions d’euros, une somme provenant de plusieurs particuliers via des dons. Le souci proviendrait donc de sa gestion, attribuée majoritairement à une seule société immobilière dont les mandats apparaîtraient trop longs pour n’attirer aucun soupçon.
Cour des comptes : des privilèges non justifiés reprochés à l’Académie française
Autre point de reproche soulevé par la Cour des comptes, la politique salariale. Il a en effet été observé que, si les effectifs n’ont pas sensiblement été modifiés depuis 2005, les salaires ont en revanche grimpé. En 2010 et alors que les missions de l’Institut de France restaient peu ou prou les mêmes que précédemment, l’aide financière de l’État a été multipliée par six.
Institut de France : plus riche mais des missions inchangées
À titre d’exemple, en 2013, un académicien a ainsi perçu plus de 2,3 millions d’euros. Toujours au chapitre des “privilèges”, l’Institut de France et ses académies sont également fustigés pour permettre l’attribution gratuite et injustifiée de logements de fonction (100 à 150 mètres carrés). On apprend de même que ces établissements renfermeraient d’autres avantages en nature dont l’accès à une voiture avec chauffeur. L’Institut de France se défend en expliquant que les situations reprochées s’étendent de 2005 à 2013 et que des mesures rectificatives ont depuis été prises.