Abandon du projet de loi sur l’obligation de mention « non fait maison » dans la restauration
Olivia Grégoire, ministre déléguée à la consommation, avait suggéré en octobre 2023 que les plats non maison soient notifiés sur les menus des restaurants. Son cabinet confirme qu'elle est disposée à revisiter cette idée avec les parlementaires, s'ils le souhaitent. Comment répondront ces derniers à sa proposition ?
Tl;dr
- Retrait d’une proposition de loi sur la mention « non fait maison ».
- Objectif initial d’améliorer la transparence pour les consommateurs.
- Satisfaction des principaux syndicats patronaux de l’hôtellerie-restauration.
- Parlementaire déterminé à redéposer cette loi malgré le retrait.
Sur la table des discussions : une question de transparence
Mardi 19 mars, une proposition de loi visant à imposer une mention « non fait maison » sur les menus des restaurants a été retirée. Lancée par le groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, cette initiative avait pour objectif de garantir une meilleure transparence pour les consommateurs. “La ministre prend acte du retrait de cette proposition de loi qui portait en elle une belle ambition”, a déclaré le cabinet de la ministre chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation, Olivia Grégoire.
La réaction du secteur professionnel
L’annonce du retrait de cette proposition de loi a été accueillie avec satisfaction par les deux principaux syndicats patronaux de l’hôtellerie-restauration. Cependant, ils ont appelé à une alternative permettant de distinguer les plats “fait maison” de ceux issus de produits industriels. Leurs souhaits ? La mise en place d’un « système d’affichage spécifique, obligatoire et harmonisé », sans passer par une mention négative.
La proposition de loi sur la mention "non fait maison" dans les restaurants a été retirée – @bengallerey pic.twitter.com/mc2QfN0twT
— BFMTV (@BFMTV) March 20, 2024
Un désaccord persistant
Cependant, le retrait de cette proposition de loi ne fait pas l’unanimité parmi les politiques. Richard Ramos, parlementaire MoDem à l’origine de cette initiative, a qualifié cette issue d’“une mauvaise nouvelle”. « Les lobbyistes ont gagné », a-t-il déclaré, affirmant toutefois sa détermination à redéposer cette loi ultérieurement.
Et après ?
La question du « non fait maison » est loin d’être close. Si la ministre reste disponible pour la reprise des travaux, le débat persiste entre les enjeux d’une transparence accrue pour les consommateurs et les préoccupations du secteur professionnel. Une décision qui pourrait changer les habitudes de nombreux restaurants et influence le choix des consommateurs.