A Poitiers, 61 CRS placés en arrêt maladie
Alors qu'ils devaient effectuer un déplacement en Dordogne, 61 CRS de Poitiers se sont mis en arrêt maladie.
Ils préfèrent plutôt se faire porter pâle. A Poitiers, 61 des 130 CRS de la compagnie de Poitiers ne se sont pas montrés, invoquant des raisons d’arrêts maladie allant de 2 à 15 jours. Initialement, la compagnie devait se rendre dans un exercice en Dordogne, chose malvenue étant donnée la complexité du calendrier. Selon le syndicaliste Alliance pour les CRS de la zone Sud-Ouest, la compagnie avait effectué 109 jours de déplacement dans toute la France depuis le début de l’année.
« Il y a un état de fatigue physique et nerveuse qui est avérée. Comme beaucoup de compagnies de CRS en France, il y a un sur-emploi. Il y a une mauvaise gestion de l’emploi par la Direction centrale des CRS, une mauvaise répartition, un mauvais choix des lieux », témoigne M. Chamalbide. « Il faut aussi gérer la vie familiale (…), l’impératif des objectifs de formation, et après ça vous repartez en déplacement, l’usure des matériels et l’usure des hommes ».
Arrêts collectifs des CRS en guise de protestation
Etant interdits de faire grève, les CRS ont donc usé de stratégie pour manifester leur mécontentement. Alors qu’ils devaient faire cet exercice avec des CRS de Toulouse, les 61 « malades » de Poitiers ont tous décidé de faire valoir leur arrêt maladie au même moment, obligeant donc la direction à annuler ce déplacement.
Des CRS en surrégime depuis le plan vigipirate
Avec les récents attentats perpétrés en France, et le maintien du plan vigipirate, nombreux sont les compagnies de CRS qui dénoncent des déplacements de plus en plus fréquents, et un surrégime. Le cas de Poitiers n’étant pas le seul à avoir utilisé ce subterfuge. D’autres CRS à travers la France se sont collectivement mis en arrêt maladie ces derniers mois.