À l’origine, le bonnet d’âne était signe d’intelligence
Aujourd'hui marqueur de faute ou de bêtise, le bonnet d'âne était pourtant synonyme d'intelligence lors de sa création au XIIIe siècle.
Les écoliers d’aujourd’hui ne sont plus stigmatisés de la sorte lorsqu’ils ont commis une bêtise ou n’ont pas su correctement répondre à une question. Mais il y a plusieurs dizaines d’années de cela, on leur faisait porter un bonnet d’âne et les mettait au coin. Depuis, ce fameux couvre-chef n’a pas été réhabilité, car il convient d’indiquer qu’à l’époque de sa création, il était destiné à un usage contraire.
Bonnet d’âne : un philosophe du XIIIe siècle à son origine
Au XIIIe siècle, le philosophe Jean Duns Scot pensait qu’il devenait plus facile de partager ses connaissances si l’on était vêtu(e) d’un chapeau pointu. De cette manière, était-il alors supposé, le savoir contenu dans le cerveau pouvait transiter à travers ce bonnet d’âne pour se propager plus facilement. Les disciples de Jean Duns Scot et de son mode de pensée portaient d’ailleurs ce type de chapeau, sans que l’on sache si ce dernier leur permettait effectivement de partager des connaissances à autrui avec efficacité.
Un déclin deux cents ans plus tard
Après la mort de ce philosophe en 1308, sa théorie a perdu en popularité, et pire encore, a complètement changé de sens. Environ deux cents ans plus tard, au XVe siècle, on a commencé à donner au bonnet d’âne une autre interprétation encore observée aujourd’hui. À savoir que toute personne portant ce couvre-chef est considérée comme quelqu’un dont on pourrait se moquer pour des failles d’intelligence ou de comportement. On notera que dans le jeu vidéo en ligne GTA Online, l’avatar du joueur se voit (voyait ?) décerner un bonnet d’âne s’il se laisse (laissait ?) aller à de mauvaises actions.