Jérôme Lavrilleux menace de “parler” s’il est exclu de l’UMP
Jérôme Lavrilleux menace aujourd'hui, dans un entretien au journal Le Parisien, de "parler" s'il était exclu de l'UMP.
Jérôme Lavrilleux a donné une interview au journal Le Parisien, publiée ce matin. L’ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé menace l’UMP de “révélations” s’il venait à être exclu de l’UMP. L’euro-député se montre incisif, et il indique : “si on m’exclut de l’UMP, ça se réglera devant les tribunaux. J’ai déjà pris plusieurs avocats”.
L’élu de 44 ans avertit, dans les colonnes du quotidien : “Pour le moment je me tais. Mais si on m’exclut de ce parti auquel j’appartiens depuis vingt-cinq ans, alors je reprendrai ma liberté de parole et je parlerai”. Avant d’entrer dans le cadre d’une procédure d’exclusion, la direction du parti de droite l’a en effet invité plusieurs fois à la démission, ce qu’il a refusé.
Jérôme Lavrilleux appelé à la démission plusieurs fois par l’UMP
Jérôme Lavrilleux indique également ne pas avoir eu connaissance du dossier d’enquête interne de l’UMP le concernant : “J’aimerais bien qu’on me fasse parvenir le dossier fondant les motifs de mon exclusion. Curieusement, on ne me l’envoie pas. Tout simplement parce qu’il n’existe pas”, a-t-il expliqué au Parisien. Il semblerait que le parti, créé par Jacques Chirac en 2002, ne soit pas complètement favorable à l’idée d’une expulsion du conseiller général de l’Aisne.
Le Parisien rapportait déjà, en juin dernier, un avertissement de Jean-François Copé à ses collègues députés : “Faites gaffe, Jérôme Lavrilleux, c’est une grenade dégoupillée qu’il faut manier avec précaution”. Pour rappel, l’UMP reproche à Jérôme Lavrilleux d’avoir contribué à mettre en place un système occulte pour éviter de dépasser le plafond autorisé des frais de campagne du candidat Nicolas Sarkozy en 2012, avec la complicité de Jean-François Copé, et de la société Bygmalion.